Il y aura bien une suite au rapport Bardy de septembre 2014 qui appelait à une organisation du secteur du papier en filière pour gagner en compétitivité. C'est Raymond Redding, ex-directeur général délégué de La Poste, qui mettra en musique ses trente-quatre propositions. Il sera accompagné d'un conseiller spécial pour le dialogue social et la RSE et d'un collège d'experts. « Il y a un travail très important à réaliser pendant les six premiers mois du projet, qui devrait durer deux ans », explique le député du Maine-et-Loire, Serge Bardy. « Les choses sont actuellement beaucoup trop compliquées pour être menées par une seule personne. Il faut chasser en meute. Le facteur clé du succès, c'est la volonté d'agir, a souligné dans une salle particulièrement attentive Raymond Redding. Si nous n'y arrivons pas, certains vont connaître des difficultés mortelles. » Ce qui est déjà le cas du site de Chapelle Darblay d'UPM : le papetier a décidé d'arrêter l'une de ses machines de fabrication de papier journal recyclé haut de gamme. Certaines des mesures préconisées par le rapport ont été proposées sous forme d'amendements au projet de loi sur la transition énergétique. Ils portent notamment sur l'obligation pour l'État et les collectivités territoriales d'atteindre au moins 25 % de papier recyclé dans leurs achats en 2017, et 40 % en 2020 ; ou impose le tri à la source des papiers de bureau. « La filière est en pleine crise, mais le tri augmente. Ecofolio veut être le catalyseur de cette nouvelle filière, et il faut profiter de la prochaine période d'agrément, dans deux ans, pour décider de la politique industrielle à mener et des investissements à réaliser », a soutenu Géraldine Poivert, directrice générale de l'éco-organisme. AC