L'activité du papier carton a bénéficié en 2014, dans l'Hexagone, de plusieurs facteurs exogènes favorables, comme la baisse du prix du pétrole et du gaz, la stabilité des cours des matières premières (sauf le bois et la pâte marchande), la dévaluation de l'euro et la baisse des taux d'intérêt. Cela n'occulte pas pour autant des inquiétudes sur quelques branches sectorielles, explique Marc Sanchez, président du MIP, reflétant la fragilité de cette industrie. En 2014, le volume de papiers et cartons monte à près de 8,2 millions de tonnes, en hausse de 1,9 % par rapport à 2013. Pourtant, dans le détail, les sortes ne sont pas logées à la même enseigne selon la demande et la concurrence d'autres produits ou technologies et d'autres pays. Ainsi, les papiers graphiques ont connu un recul de 7,5 %. Il s'agit des produits les plus affectés par les fermetures de sites passées et futures. La production des papiers d'hygiène poursuit sa progression de 2 % avec une consommation stable en France. Le papier toilette domine les volumes produits à 52 %. Cela explique peut-être en partie le taux d'utilisation de PCR de seulement 36,5 % en France, puisque les articles de papier toilette sont majoritairement vendus en blanc ou en rose. Les papiers et cartons d'emballages ont enregistré une croissance de 8,8 % soutenue, notamment, par une consommation française et internationale au rendez-vous, le redémarrage de deux usines fin 2013, et des prix de fibres recyclées relativement stables (utilisées à plus de 80 % dans l'emballage). La consommation de papiers et cartons à recycler s'établit à 5,4 millions de tonnes en 2014, soit une croissance de 4,9 %.