Depuis 2012, date de son lancement, le service de reprise des papiers de bureaux de La Poste a collecté 29 000 tonnes de papiers auprès de 3 000 clients. En 2014, cela représentait 16 000 tonnes. Pour atteindre son objectif ambitieux de 50 000 tonnes en 2020 auprès de 50 000 clients, La Poste innove. Depuis le mois de mars, elle propose la collecte des emballages en carton des entreprises et des collectivités locales. Ceux-ci sont collectés par les facteurs et valorisés par ses partenaires de l'économie sociale et solidaire (Emmaüs, Nouvelle Attitude, etc.) puis recyclés par les cartonniers. Autre nouveauté : la création d'un service de désarchivage et de destruction de documents confidentiels avec la distribution de la Kad'na Box. Dès l'automne prochain, Recy'Go proposera également une collecte des papiers à recycler sur des sites publics (hôpitaux, universités…). Si ce dispositif s'inscrit dans une logique environnementale plutôt louable, elle risque de ne pas faire l'unanimité au sein de la profession des recycleurs. Pour sa part, Federec a engagé il y a deux ans une procédure contre La Poste relative à la collecte des papiers de bureau auprès de l'Autorité de la concurrence. L'instruction est toujours en cours. Dans un autre registre, La Poste vient de mettre en place un service de reprise des mobiles usagés pour ses clients de La Poste Mobile. Si l'appareil est réutilisable, il sera reconditionné par les Ateliers du bocage pour être revendu. S'il n'est pas réutilisable, il sera alors dirigé vers l'éco-organisme Ecologic en vue de sa valorisation. En fin, cet été, le Sud-Ouest testera un service de collecte de piles, d'ampoules et de PAM depuis les boîtes aux lettres des particuliers. Dans la foulée, La Poste et sa structure Recy'Go étudie d'ores et déjà la collecte des textiles professionnels. C.M.