« Un assortiment cohérent de plusieurs instruments », c'est « la » clé pour atteindre des performances de recyclage élevées, selon le rapport final des Régions pour le recyclage (R4R). Ce projet réunit 13 partenaires européens, dont l'Ordif, ACR+, la ville de Zagreb (Croatie), l'Agence de gestion des déchets de Catalogne (Espagne), ou le réseau basé en Grèce Efxini Poli ; R4R s'est étalé sur trois ans (2012-2014) avec un budget de 2,16 millions d'euros, dont 97,3 % provenant de l'Union européenne. Parmi les instruments associés à des performances élevées, figurent la taxe sur l'élimination des déchets rendant le stockage et l'incinération moins compéti tifs que le recyclage et le réemploi, la stratégie de communication, des schémas de tri cohérents d'un territoire à l'autre, ou encore un réseau dense d'équipements collectifs dont les horaires d'ouverture sont appropriés pour les habitants. Le rapport de R4R met en exergue 40 bonnes pratiques. Par exemple, l'instauration de la collecte du papier en porte-à-porte à Odense (Danemark) s'est accompagnée d'une augmentation relative des quantités captées. En Estonie, la consigne, en place pour plusieurs types d'emballages, est synonyme de qualité des matériaux récupérés, selon le rapport. Dans la région de Porto, le citoyen qui apporte des déchets dans les lieux d'apport désignés cumule des points qu'il peut échanger contre des biens et services. Le document fait aussi apparaître des défis en perspective, tel le tri des plastiques, source de confusion pour les habitants, aussi bien dans la Southern waste region irlandaise, qu'en Flandre. Pour évaluer les performances des services, les acteurs de R4R ont défini une nouvelle notion, « destination recyclage » (Drec). Cette méthodologie, compatible avec les critères de reporting pour Eurostat, vise à comptabiliser les données de manière homogénéisée entre les territoires. C.C.