Le Grand Lyon est l'une des collectivités à avoir pâti des non-conformités établies par Eco-DDS. La métropole a ainsi vu l'éco-organisme suspendre la collecte des déchets diffus spécifiques (DDS) des ménages sur six déchetteries, soit une sur trois, pendant environ deux mois et demi au global. Chez Eco-DDS, on se refuse à faire état d'un arrêt du service dans les collectivités, tout en évoquant une régularisation en cours. Au Grand Lyon où la filière est en place depuis un an, « tous nos points de collecte sont rétablis depuis la mi-février », indique Alexandre Breuil, en charge des déchets à la division propreté. Pendant cette période de suspension, le Grand Lyon a dû prendre en charge les flux non collectés. « Alors qu'Eco-DSS perçoit les contributions des mises sur le marché, le consommateur paie une seconde fois en tant que contribuable, déplore le responsable. Sur le fond, nous sommes d'accord pour dire que des progrès sont à faire, mais la méthode est très peu partenariale, voire proche du contentieux. » Sur le terrain, la tâche s'avère ardue pour les agents d'accueil. Il leur revient de déterminer si le produit entre dans le périmètre d'Eco-DDS, en vue de l'orienter vers le contenant idoine. Pour le savoir, « il leur faut identifier la nature du produit, le type de conditionnement de petit ou gros volume, et l'identité de l'apporteur, ménager ou professionnel », souligne Alexandre Breuil. L'agent doit vérifier si le bidon ou l'aérosol figure dans l'une des dizaines de lignes du tableau issu de l'arrêté « produits » du 16 août 2012, en fonction des seuils indiqués, en litres ou en kg. Face à cette situation, la collectivité a travaillé sur la formation de ses agents, tandis que le prestataire Sarp Industries a mis en place des repères visuels. Sans compter les caisses qui ont dû être doublées pour séparer les flux, d'environ 1 000 tonnes par an au total, pour 1,3 million d'habitants.