Nice-Côte d'Azur relance la densification des points d'apport volontaire (PAV). Un mouvement initié en 2010, pour atteindre aujourd'hui 1 185 colonnes pour le verre et 924 pour le papier. Mais des communes s'avèrent sous-équipées. Ce qui peut expliquer des disparités dans le geste de tri. En ratio par habitant et par an, celle d'Èze récolte 36,5 kg de verre dans les PAV (53 kg en comptant le verre des restaurateurs) et 35 kg de papier, quand Saint-André-de-la-Roche se limite respectivement à moins de 8 et 11 kg. La métropole projette d'installer, d'ici à 2020, 291 nouveaux PAV du verre et 403 du papier. Ce dernier fait l'objet d'un soutien d'Ecofolio, à hauteur de 354 000 euros sur trois ans, pour le déploiement du parc, ainsi que la communication sur ces nouveaux emplacements. À échéance, les bornes du papier seront ainsi presque aussi nombreuses que celles du verre. Pour la localisation des nouveaux points, « nous utilisons une cartographie informatique qui permet de voir à quel endroit il manque des colonnes par rapport à la population, puis nous allons sur le terrain », présente Lucette Fighiera, chargée de l'optimisation des collectes en points d'apport volontaire, dans cette métropole de 49 communes et près de 540 000 habitants. La collectivité enregistre un coût à la tonne de 92 euros pour le verre, repris par O-I France, et de 14 euros pour le papier, déduction faite des recettes. Un quartier emblématique en cours de dotation, celui des Moulins, va compter 15 nouvelles paires de colonnes enterrées (papier et verre) d'ici à 2017, pour près de 3 000 logements, dans le cadre d'un projet de rénovation urbaine et de l'opération d'intérêt national de la plaine du Var. Ces implantations prennent notamment en compte l'accessibilité pour les matériels de levage des conteneurs. Chaque couple de bornes représente un investissement de près de 14 300 euros HT, pour la réalisation de la fosse, la fourniture et la pose des conteneurs. C.C.