« Il ne faut pas hésiter à communiquer sur notre métier localement auprès des élus, des préfets pour présenter notre savoir-faire, notre rôle dans l'emploi non délocalisable, mais aussi auprès des forces de police, à propos des vols de métaux que l'on subit dans la profession », insiste Jean-Philippe Carpentier, président de la Fédération (photo). Federec doit donc faire des efforts de communication. Les moyens financiers et matériels doivent aussi aller de pair, pour ne pas se laisser manger la laine sur le dos, ajoute Jean-Philippe Carpentier : « Pour porter notre voix auprès des pouvoirs publics, nous devons nous agrandir. Un projet de rapprochement en vue de créer une confédération avec la Fnade est à l'étude. L'idée est de pouvoir défendre ensemble des thématiques qui nous tiennent à cœur, sans pour autant perdre notre indépendance ». Autre cheval de bataille de Federec : faire disparaître l'achat en espèces des métaux en Europe. À ce jour, seuls la France et le Royaume-Uni respectent l'interdiction du paiement cash au détail, contrairement aux pays limitrophes qui ne l'ont pas intégré dans leur réglementation. En outre, la Belgique aurait même reçu l'autorisation de relever son seuil de paiement cash, passant de 3000 à 7000 euros. A l'approche de la COP21 où les projecteurs du monde se braqueront sur l'hexagone, Federec compte bien prendre sa place, et faire accepter par les pouvoirs publics l'idée d'une prime de compensation carbone à hauteur de 120 euros/t. Les matières recyclées (verre, ferrailles, plastiques, papiers) utilisées par l'industrie contribuent activement à la réduction de leur empreinte carbone. Il serait normal pour notre profession, d'être récompensée à juste titre, affirme la direction de Federec. Les ministères de l'Écologie et de l'Économie ont semble-t-il donné leur feu vert et l'Ademe aurait débloqué un fonds de 90 millions d'euros pour la mettre en œuvre.RR