Réhabiliter la nature en ville, améliorer le confort thermique des bâtiments, produire une alimentation saine et créer de l'emploi. C'était l'objectif du projet déposé par l'Association française de culture hors-sol, en réponse à l'appel à projets Végétalisation innovante de la Ville de Paris en 2013. Depuis, Yohan Hubert a créé l'entreprise Sous les fraises pour le concrétiser grâce aux Galeries Lafayette qui le finance et l'accueille. « Il s'agit d'une culture hors-sol biologique. Les supports de culture sont réalisés à partir de chanvre et de coton et les engrais fabriqués à partir de déchets de la restauration. Nous avons planté une cinquantaine de variétés de fruits, fleurs et légumes », explique le jeune ingénieur agronome. Et il compte bien valider son modèle économique d'ici à la fin de l'expérience, en octobre 2016, en privilégiant la culture de produits haut de gamme recherchés par des chefs de restaurants gastronomiques parisiens. Le pari est ambitieux car l'installation de tels jardins est complexe et reste coûteuse, de 200 à 600 euros le mètre carré selon le site. Celui des Galeries Lafayette qui accueille des visiteurs en nombre, situé en face d'un bâtiment classé comme l'Opéra de Paris, a multiplié les contraintes et les coûts. Yohan Hubert a deux autres projets en cours. « L'installation d'une serre sur le toit d'un bailleur social dans le XXe arrondissement de Paris est en panne, faute de financement. Mais un jardin de 3 000 m2 doit voir le jour au printemps prochain sur le toit d'un hôtel dans le quartier Beaugrenelle », se réjouit-il. l