La présence éventuelle de matières organiques, voire de micro-organismes pathogènes, peut ressurgir avec acuité en cas de tri élargi des plastiques. Les lignes traitant les corps creux seraient les plus souillées. Plusieurs fabricants se saisissent du sujet, car il n'est pas sans influer sur les conditions de travail des agents de tri. Iris (voir photo ci-contre) a mis sur le marché, en 2014, un dispositif de désinfection des tables de tri par lampes à ultraviolets. L'équipementier et ensemblier a dans le collimateur les bactéries coli-formes, dont Escherichia coli. La bande, une fois raclée, est exposée aux UV sur le brin retour de la table de tri. Cela évite d'exposer les déchets aux UV, afin qu'ils conservent leurs propriétés.
Selon Iris, les lampes ont une durée de vie d'environ seize mille heures – soit plus de cinq ans de fonctionnement en deux postes journaliers – et elles n'altèrent pas le revêtement de la bande.
Ar-Val a opté pour le lavage automatique des tapis. Ce système est en place sur un site à ce jour, celui du Smitred ouest d'Armor. Pour le concevoir, Ar-Val s'est inspiré de son passé dans l'agroalimentaire. Lorsque le personnel est en pause, des buses envoient un mélange d'eau et de désinfectant sur les tables de tri. Puis, un racleur récupère la pellicule formée à la surface, ce qui accélère par ailleurs le séchage de l'équipement, sans rinçage. Le tout nécessite une amenée d'eau, ainsi que le raccordement à l'égout.