Dès qu'il s'agit de lever et de déplacer des charges plus ou moins lourdes, les chariots élévateurs répondent présent. Cette catégorie de machines est fournie. Sous le nom générique de « chariot », on trouve en réalité une grande variété de modèles avec de sensibles différences en matière de capacité et de hauteur de levage et de techniques de préhension : mât rétractable positionné à l'avant du chariot, chariot télescopique équipé de godet ou de fourches. Dans le monde des déchets, les modèles à chargement frontal avec mât rétractable ont indéniablement la cote. Les utilisateurs apprécient leur maniabilité et leur polyvalence. On les trouve notamment dans les centres de tri pour manipuler les balles de papier, de carton, et de plastique. Cependant, les chariots télescopiques ne sont pas en reste et occupent eux aussi le terrain. Quant aux chargeuses montées sur pneus ou sur chenilles, ce sont des machines robustes et puissantes souvent complémentaires ou se substituant aux gros chariots, affectées à des opérations intensives. Depuis quelques années déjà, les constructeurs proposent des modèles spécifiquement pensés pour l'univers du traitement des déchets. Les engins devant suppor ter des charges lourdes dans des environnements difficiles (poussière, humidité), ils sont équipés de protections adaptées. Le britannique JCB, avec sa gamme Wastemaster, offre un bel exemple en la matière. Plus ergonomiques et plus sûrs Ces derniers temps, réglementation oblige, une partie des efforts a porté sur la motorisation des engins pour qu'ils soient en conformité avec les dernières normes de réduction des rejets polluants. Sur le marché, la dominante reste le gazole mais Still (groupe Kion) a récemment lancé un nouveau chariot gros tonnage électrique : le RX60-60/80. Il n'a rien laissé au hasard : « Grâce à un compartiment à ouverture latérale, le changement de batterie s'effectue facilement, en toute sécurité, à l'aide d'un autre chariot élévateur, et ne requiert pas de grue. Cette configuration facilite une utilisation du chariot en continu sur plusieurs postes », souligne le constructeur. D'une manière générale, les améliorations concernent également l'ergonomie et la sécurité des véhicules. Les différents fabricants disent soigner particulièrement les systèmes d'amortissement des chocs et de réduction des vibrations pour améliorer le confort et la santé des caristes. La cabine des conducteurs fait aussi l'objet de nombreuses attentions. Elle doit répondre à des enjeux d'ergonomie et de sécurité : facilité d'accès, siège surélevé, visibilité optimale lors des prises et dépose de charges, dehors comme dedans, à toutes les hauteurs. Réduction des consommations et accroissement de la sécurité passent aussi par des séances d'entraînement à la conduite comme chez Manitou, à Ancenis en Loire-Atlantique, avec la dernière nouveauté de son programme Reduce, l'ecodriver « qui offre une simulation de conduite très réaliste d'un télescopique, en lien avec les conseils dispensés par le programme Reduce ». Concrètement, il s'agit d'un parcours de huit à dix minutes qui reprend l'ensemble des applications, des situations et des configurations du protocole de test (manutention, chargement roulage, ralenti) mises en place au sein du programme. « Cette mise en situation permet aux conducteurs d'acquérir les bons réflexes afin de réduire leur consommation, leurs coûts d'utilisation et les risques d'accident par une conduite et un usage plus sûrs. L'objectif est de déclencher une prise de conscience de l'utilisateur […] À l'issue du parcours, un rapport de conduite personnalisé lui est remis, ainsi qu'un carnet de consommation. »