L'industrie du recyclage a rapporté en 2014 plus de 9,01 milliards d'euros – principalement générés par les filières des métaux – pour un total de 74 millions de tonnes de matières recyclées. Le secteur représenté par une majorité de PME a même recruté l'an dernier affichant + 1,8 % d'emplois par rapport à 2013. Malgré des conditions de marché plus ardues, cette industrie continue d'investir (équipements, infrastructures). Cet investissement a représenté, en 2014, 451,5 millions d'euros, soit 5 % du chiffre d'affaires global. Toutefois, les filières ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Très lié aux indicateurs mondiaux, le marché des ferrailles est le plus mal en point, avec une baisse de 3 % des tonnages vendus. L'effondrement des prix en Europe jusqu'à des niveaux constatés en 2009 reste d'actualité, avec une concurrence sur tous les fronts (minerai de fer et produits chinois bon marché). Les non-ferreux ont bénéficié de bonnes conditions financières, avec des cours élevés et une demande soutenue en Europe. Résultat, un chiffre d'affaires en hausse de 6 %, à 3,1 milliards d'euros. Seule ombre au tableau, les vols récurrents de métaux qui perturbent l'activité. Dans cette industrie, la profession fonde de nombreux espoirs sur les déchets du BTP, dont la branche a été créée il y a un an. Les volumes et les possibilités de valorisation ouvrent de nouvelles portes aux opérateurs de collecte et de tri. Certains matériaux comme les papiers-cartons sont portés par la collecte et le traitement des cartons. Ces derniers enregistrent une hausse de 2 % de la collecte tandis que les papiers graphiques chutent de 3,5 %. Autre signe encourageant, la progression de la production papetière française de l'ordre de 1,8 %, grâce au secteur de l'emballage qui bondit de 9 %. Le secteur des plastiques a vendu l'an dernier, 830 000 tonnes de matières pour un CA de 250 millions d'euros. Si cette activité avait bien démarré en 2014, la tendance est depuis à l'inquiétude, en raison de la forte chute des prix du pétrole et des résines vierges. Malgré ces difficultés, Federec insiste sur la nécessité de développer cette industrie, en misant sur la qualité et l'innovation des technologies de traitement. C.M