« La mission de notre nouveau centre de traitement est de valoriser des sédiments non-immergeables issus d’opérations de dragage ainsi que des terres polluées issues de chantiers de terrassement dans le secteur du BTP », explique Walter De Jonghe, directeur Envisan. Le centre pourra réceptionner 160 000 m³ de matériaux par an. Les sédiments dragués sont déshydratatés et traités avant d'être valorisés dans différentes applications. Les terres polluées sont criblées avant d’être traitées, soit par des traitements naturels tels que la bioremédiation, soit par des traitements plus complexes comme le traitement physico-chimique. Les matériaux nécessitant un traitement plus spécifique peuvent être réacheminés après regroupement vers d’autres centres de traitements adaptés. Les résidus de traitement tels que les plastiques, métaux, refus de cribles, déchets verts, etc. sont triés, regroupés et acheminés vers les filières spécialisées de recyclage ou de stockage. Ce centre assurera également une fonction « laboratoire », dans le cadre du projet de recherches Sedimed, destiné, notamment, à lever les verrous administratifs et réglementaires à la valorisation des sédiments en matériaux utilisables pour les routes, les blocs en béton, les merlons antibruit…
Cette première incursion en France pour le groupe belge Envisan en tant que propriétaire d'un site s'appuie sur une expérience acquise en Belgique sur cinq unités de traitement équivalentes à Mons, Gand, Anvers, Bruxelles et Moen. Cette implantation dans l'Hexagone s'explique, selon Daphné Glaser, directrice du développement sédiments et dragage d'Envisan, « par l'attrait du groupe pour deux marchés : celui des gros travaux de dragage, comme le marché du terminal méthanier de Dunkerque remporté en 2012, et celui de la dépollution et du traitement des sédiments qui présente une vraie valeur ajoutée ».