Sur la partie collecte financée à hauteur de 40 millions d'euros, 239 projets se répartissent à parts égales entre le verre et les emballages légers, et couvrent 20 millions d'habitants. Dans le viseur d'Eco-Emballages, les collectivités à faible performance, les centres-villes et l'habitat vertical. Il s'agit pour la filière de développer les points d’apport volontaire là où leur densité paraît insuffisante, notamment en Ile-de-France. Selon l'éco-organisme, ce coup de pouce financier devrait entraîner ses premiers effets en 2018 avec une croissance de 6kg/hab/an, soit au final, une collecte d'emballages supplémentaire de 132 000 t/an. L'extension des consignes de tri des plastiques doit toucher 11,6 millions d'habitants supplémentaires aux 3,7 millions participant déjà à l'opération. L'an prochain, une trentaine de centres de tri existants vont être modernisés pour accueillir ces nouveaux flux. Eco-Emballages prévoit de fournir une aide aux investissements de 20 millions d’euros au global. L’Ademe est, également, susceptible d’apporter des financements. S’ajoute un soutien de 800 euros à chaque tonne de films ou barquettes, triée et recyclée. Les résultats seront visibles dès la fin 2016 avec comme annoncé par Eco-Emballages, une population de 15,3 millions d'habitants trieurs de tous les emballages en plastiques, avant d'étendre le geste à l'ensemble des habitants d'ici à 2022. Avec de tels soutiens, il sera nécessaire de promouvoir rapidement des filières industrielles pour régénérer ces matériaux. Plusieurs acteurs français se positionnent dans ce secteur même si à ce jour, la conjoncture pourrait freiner les élans d'investissements.Chrystelle Carroy