Ce sont 110 collectivités portant des projets de collecte sélective et 160 candidates au tri de tous les emballages en plastique que vient de sélectionner Eco-Emballages. Très attendue, l'annonce des lauréats de son appel à projets de novembre 2014 sera suivie du déblocage de 90 millions d'euros d'aides versées aux col-lectivités. Objectif : faire progresser le taux de recyclage des emballages ménagers qui stagne à 67 %. Sur la collecte (40 millions d'euros), 239 projets se répartissent à parts égales entre le verre et les emballages légers, le tout couvrant 20 millions d'habitants. « Les collectivités rete-nues correspondent à des zones de faible performance, en centres-villes ou en habitat collectif », décrypte Carlos De Los Llanos, directeur collecte, tri et recyclage de l'éco-organisme. Il s'agit notamment de multiplier les points d'apport volontaire là où leur densité paraît insuffisante, en particulier en Île-de-France. Selon Eco-Emballages, ce coup de pouce financier devrait donner ses premiers résultats en 2018, avec une croissance attendue de 6 kg/ hab/an, soit au final, une collecte d'emballages supplémentaire de 132 000 t/an. Côté extension des consignes du tri des plastiques, 11,6 millions d'habitants seront concernés en plus des 3,7 millions participant déjà aux expérimentations. En 2016, une trentaine de centres de tri seront modernisés pour accueillir ces nouveaux flux. Eco-Emballages prévoit une aide globale de 20 millions d'euros. L'Ademe est également susceptible d'apporter des financements. S'ajoute un soutien de 800 euros à la tonne de films ou barquettes triée et recyclée. Avec de tels soutiens, on peut parler d'un flux sous perfusion. « Un prix prendra forme dès lors qu'un certain tonnage sera atteint et qu'il existera un marché », analyse Carlos De Los Llanos.