Areva NC Malvési va construire une installation de traitement des nitrates (TDN) dans son site de conversion de l’uranium naturel de Malvési, voisin de Narbonne, dans l’Aude. L’enquête publique sur la demande d’autorisation d’exploiter de ce projet, calibré à 80 millions d’euros et créateur de 20 à 25 emplois, s’achèvera le 5 octobre. Areva espère le feu vert fin 2016-début 2017, afin de lancer 18 mois de chantier, suivis de six mois à un an de tests, et d’une mise en service début 2019.Le site de Malvési produit 14 000 tonnes par an de tétrafluorure d'uranium à partir d’uranium. La purification est à l’origine d’effluents nitratés, neutralisés dans l’atelier de récupération puis envoyés vers des bassins de décantation (boues de fluorine) et d’évaporation (liquides concentrés en nitrates). Depuis 50 ans, 350 000 m3 de liquides nitratés se sont accumulés dans les six bassins d’évaporation, qui sont voués à disparaître. La future installation doit traiter 18 000 m3 par an de nouvelle production et de stock.Areva a validé le procédé THOR de dénitration thermique et chimique de la société Studsvik. Chauffés à haute température en présence de charbon et d'argile dans un réacteur à lit fluidisé, les effluents produisent d’une part des gaz (libérés dans l'atmosphère après filtration et traitement complémentaire) et d’autre part un résidu en poudre, récupéré par un filtre à bougies. Mélangé à de l’eau et solidifié, ce résidu rejoindra par blocs (big-bags) le centre de stockage de déchets radioactifs à très faible activité (TFA) de l’Andra. En tout, 4 750 blocs quitteront Malvési tous les ans.Sylvie Brouillet