8,3 milliards de tonnes de plastique ont été produites depuis 1950 et ont engendré 6,3 milliards de tonnes de déchets plastiques. 9 % seulement ont été recyclés, 12 % ont été incinérés. De fait, 79 % de ces 6,3 milliards de tonnes s’accumulent dans des décharges et dans la nature, soit presque 5 milliards de tonnes. C’est le résultat impressionnant d’une étude parue le 19 juillet 2017 dans la revue Sciences Advances. Menée par une équipe de chercheurs des universités de Californie, Géorgie et de l’Institut Sea Education (Massachusetts), cette étude est la première à réunir l’intégralité des données internationales disponibles concernant les résines et fibres plastiques, depuis leur production jusqu’à la gestion des déchets qui en découlent.
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12 milliards de tonnes de déchets plastiques en 2050
Etant donné que « la grande majorité des monomères utilisés pour faire du plastique, comme l’éthylène et le propylène, sont issus d’hydrocarbures fossiles, aucun plastique d’usage courant n’est biodégradable », expliquent les chercheurs. L’environnement marin est le plus touché par l’augmentation constante de déchets. En 2015, la même équipe de chercheurs avait publié dans Science, les résultats d’une étude sur la présence de déchets plastiques dans les milieux marins. Huit milliards de tonnes de ces déchets ont fini dans les mers et océans, sur la seule année 2010.
D’après les chercheurs, d’ici 2050, si la production et la gestion des déchets actuelles ne changent pas, environ 12 milliards de tonnes de déchets plastiques s’entasseront dans les décharges et dans les milieux naturels, pour une production totale de 34 milliards de tonnes. « La recherche sur les impacts environnementaux de ces "microplastiques" dans les milieux marins et d’eau douce s’est accélérée depuis quelques années, mais l’impact des déchets plastiques dans les écosystèmes terrestres est encore peu connu », constate l’équipe. En France, l’objectif est d’atteindre 100 % des déchets plastiques recyclés en 2025, selon le plan climat présenté par le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, le 6 juillet 2017.