La Confédération des métiers de l’environnement (CME) s’inquiète dans un communiqué publié le 3 avril, des risques économiques et environnementaux du projet de refonte des dispositifs d’éco-contribution des produits.
Regroupant les entreprises du recyclage et de la valorisation des déchets de la Fédération des activités de la dépollution et de l’environnement (Fnade) et de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec), la Confédération des métiers de l’environnement (CME) s’inquiète dans un communiqué publié le mardi 3 avril, des risques économiques et environnementaux « liés au projet de refonte des dispositifs d’éco-contribution des produits en vue de leur recyclage ». Cette réaction fait suite à la publication du rapport de Jacques Vernier sur les filières de responsabilité élargie des producteurs (REP), demandé par le gouvernement dans le cadre de l’élaboration de la feuille de route pour l’économie circulaire.
« Selon la CME, certaines propositions de ce rapport comportent des risques importants quant à l’atteinte des objectifs environnementaux et l’équilibre économique de la filière de recyclage, maillon pourtant incontournable de l’économie circulaire », peut-on lire. Les professionnels s’inquiètent notamment de la proposition de création de nouvelles filières REP, « qui vont se substituer à es dispositifs existants et éprouvés pour les déchets des entreprises et notamment les déchets issus du BTP ». Par ailleurs, la CME attire l’attention sur « le risque de voir confier la vente des matières premières issues du recyclage à des intermédiaires inexpérimentés », ou encore sur « le manque de représentation des entreprises du recyclage au sein des instances de gouvernance » et « l’absence de prise en compte de la dimension industrielle du recyclage, alors que les entreprises de la CME investissent 1,1 milliards d’euros par an ».
Pour le président de la CME, Dominique Maguin, « si ces propositions étaient reprises, nous ne pourrions plus jouer pleinement notre rôle et contribuer au développement du recyclage en France ».