Le 19 septembre dernier, la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec) organisait sa troisième journée technique nationale au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget (Seine-Saint-Denis), à laquelle ont participé 40 exposants et 600 visiteurs. L’occasion pour la fédération, par la voix de son président, Jean-Philippe Carpentier, de rappeler l’opposition de la profession à la création d’une consigne sur les bouteilles en plastique, une mesure actuellement discutée par le Parlement dans le cadre de la future loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
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La consigne, un « point dur » entre les recycleurs et le gouvernement
Outre ce « point dur » dans les discussions entre les recycleurs et le gouvernement, Jean-Philippe Carpentier avance toutefois que le projet de loi va dans le bon sens. « Il s’agit globalement d’un bon projet de loi », résume-t-il. Et le président de Federec d’avancer que, « pour la première fois, les législateurs s’intéressent à l’aval de la filière du recyclage. Les débouchés des matières recyclées, à travers notamment leur incorporation dans de nouveaux produits et la création d’un bonus-malus sur l’éco-conception, deviennent enfin un sujet ! »
Si le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire présente des motifs de satisfaction pour les entreprises du recyclage françaises, deux sujets font cruellement défauts, selon Federec. « Le premier concerne la Responsabilité Elargie du Producteur (REP). Pour nous, il y a une troisième voie entre la consigne et les éco-organismes : c’est la création d’un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) qui permettra de gérer les données du marché ; par exemple, celles concernant le taux de valorisation des emballages industriels et commerciaux. Le second manque concerne les Combustibles Solides de Récupération (CSR), qui ne sont pas encore véritablement pris en compte par les pouvoirs publics », conclut Jean-Philippe Carpentier.