Le Conseil économique, social et environnemental (Cese), a présenté mardi 28 novembre, son avis sur « la transition écologique et solidaire à l’échelon local ». Il avait été saisi en septembre dernier par le Premier ministre Edouard Philippe, pour donner ses préconisations sur les contrats de transition écologique (CTE) qui seront déployés dès janvier 2018.
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Enfin, le Conseil économique, social et environnemental estime que le gouvernement doit « clarifier le déploiement et le financement des CTES ». Selon le Cese, ils doivent être déployés sur l’ensemble du territoire national et financés par : « un fonds national pour la transition écologique servant à l’amorçage des projets », « des outils innovants locaux », tels que le financement participatif par exemple, et « une bonification liée à la réalisation des objectifs ». Nicolas Hulot a déclaré, lors de cette assemblée plénière, qu’il utiliserait ces recommandations dans la mise en œuvre de sa feuille de route.
Le CTE, « bienvenu mais non suffisant »
Pour les associations environnementales représentées dans le groupe Environnement et nature du Cese – à savoir, France Nature Environnement (FNE), Les amis de la Terre, le Réseau action climat (RAC), la Fondation pour la nature et pour l’Homme (FNH), Surfrider, Humanité et biodiversité et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) – « cet avis n’épuise pas la question mais constitue une étape utile dans la réflexion ». Selon ces associations, qui estiment important d’opérer un changement d’échelle, le contexte de déploiement des CTE possède néanmoins des limites : « soutien erratique de l’Etat, financements insuffisants, effets d’échelle problématiques, nécessité d’une adhésion soutenue. En tout état de cause, il importe de rationnaliser ce paysage pour éviter l’émiettement des efforts ». Ces CTE (ou CTES) doivent, pour ces ONG, montrer une plus-value par rapport aux outils existants, et être déployés « au niveau national dès sa conception, et ne pas se limiter à une expérimentation sur un nombre restreint de territoires ».
« Le groupe Environnement et nature du CESE estime que le succès de la transition écologique ne saurait évidemment reposer sur le seul CTE, en raison de la multiplicité et de la complexité des enjeux qu’elle implique et qui touchent aussi bien la mobilité que l’habitat, l’agriculture, la forêt, l’industrie, la politique maritime ou encore les déchets. De ce point de vue, le CTE est une contribution bienvenue mais non suffisante », concluent les ONG dans leur communiqué.