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Amoéba, l’amibe qui vous veut du bien

PUBLIÉ LE 9 MAI 2022
VM
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Amoéba, l’amibe qui vous veut du bien
Contre l’oïdium, les tests affichent un taux d’efficacité de 90% sous serre et de 50 à 80% en plein champ. Crédit : Depositphotos.
La société lyonnaise, Amoéba, vient d’obtenir une recommandation positive pour son application de biocontrôle. C’est le feu vert pour un développement et une commercialisation de sa solution de traitement des végétaux à partir de 2024.

Emise par l’AGES (Agentur für Gesundheit und Ernährungssicherheit), autorité compétente de l’Autriche, pays chargé de la demande d’approbation de la substance active de biocontrôle « Lysat de Willaertia magna  C2c Maky » pour la Commission européenne, la recommandation ouvre la voie à une autorisation par les Etats-membres  de l’Union européenne d’une mise sur le marché de l’application de biocontrôle développée par Amoéba.
 
Protection des plantes, sans intrant chimique
Cette innovation consiste en une amibe, la Willaertia magna C2c Maky, qui offre la particularité de réduire les populations microbiennes. Utilisées à l’état de lysat (c’est-à-dire mortes), elles présentent la particularité d’avoir des molécules qui restent actives, tout en offrant des capacités de conservation, de stabilité et de stockage d’environ deux ans. Ces amibes contribuent à protéger les plantes pendant leur développement et jusqu’à la récolte, sans intrant chimique, de façon naturelle et sans laisser de résidus. Ces applications biocontrôles ont plusieurs rayons d’action, ce qui fait qu’il n’y a pas de résistance des plantes, ni d’accoutumance aux traitements comme c’est le cas avec les solutions de traitement conventionnelles. Les premières études menées sur les cultures montrent des résultats probants, qui permettraient de garantir un certain rendement et une régularité de production à des primeurs cultivés en bio. « Cette amibe a des capacités antifongiques et inhibe la germination des spores. Elle freine ainsi le développement des pathogènes, explique Fabrice Plasson, PDG et fondateur d’Amoéba. Ce qu’aucun biofongicide classique ne propose. Ces derniers stimulent la défense naturelle des plantes, mais n’empêchent pas le développement des maladies. »

Un traitement à terme à 100% biocontrôle
Tous les tests sont effectués par des prestataires extérieurs, avec des process normalisés, et qui correspondent à la réglementation sanitaire et alimentaire en vigueur. « Peu de produits de biocontrôle ont un spectre assez large pour traiter autant de cultures », ajoute le fondateur d’Amoéba. Contre l’oïdium, qui affecte la vigne, les cultures maraîchères ou encore l’arboriculture, les tests affichent un taux d’efficacité de 90% sous serre et de 50 à 80% en plein champ. Ces résultats permettent d’envisager un traitement à terme à 100% biocontrôle, qui se substituerait aux intrants chimiques. Des tests ont également été réalisés contre le mildiou, les rouilles et les septorioses. Les gains de rendement sont identiques à ceux obtenus avec des fongicides conventionnels contre les septorioses, une des premières pathologies pouvant affecter le blé. La solution d’Amoéba pourrait convenir pour un premier traitement, protégeant les premières feuilles de la plante pendant 30 jours. Ce délai permettrait de diminuer, voire de supprimer, les fongicides traditionnels.

Un spectre d’application très large
La solution d’Amoéba ne nécessite pas d’investissement particulier de la part de l’utilisateur, pas d’outillage spécifique et s’applique de façon traditionnelle par pulvérisation. Les quantités requises pour le traitement d’un champ sont dosables en fonction de la plante à traiter, de la surface et de la pathologie affectant le végétal. « Seul le grammage change, donc la concentration du produit pour le traitement des différents végétaux, la substance active reste identique. Ce qui limite les résistances et explique le spectre d’application très large », ajoute Fabrice Plasson.
 
Des processus d’homologation en cours
La société se positionne également sur le marché américain et attend les autorisations de mise sur le marché. « Les processus d’homologation sont très longs, même si aux Etats-Unis la procédure est raccourcie par rapport à l’Europe », précise Fabrice Plasson. Après Chassieu, dans la région lyonnaise, un deuxième site français est d’ores et déjà en projet pour un objectif de production de 40 tonnes de la Willaertia magna C2c Maky. « Nous sommes les seuls à proposer un produit de biocontrôle naturel. Le cuivre va devoir repasser en homologation. Ce produit rentre dans la composition de la bouillie bordelaise, il n’est plus utilisé qu’en France, un peu en Italie et en Espagne. Le soufre est nocif notamment pour la faune aquatique, et présente un danger pour l’environnement. Les intrants traditionnels de protection des végétaux vont être de moins en moins nombreux », conclut Fabrice Plasson.

 
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