La région annonce la réalisation d'une étude sur la qualité de l'air dans le métro et le RER. Crédits : Dan Novac/Pixabay
Après la publication d’une étude sur la qualité de l’air dans le métro et le RER par l’association Respire, la région Île-de-France remet en cause l’étude et missionne Airparif pour une analyse indépendante.
Quelle est le niveau de pollution de l’air dans le métro parisien ? À la demande d’un syndicat de la RATP, l’association Respire a réalisé une étude sur la qualité de l’air. Celle-ci a jugé que les données publiées par la régie sont trompeuses et qu’elle « dissimule ainsi au public la gravité de la situation ». De son côté, la Région met cause la méthodologie utilisée par l’association pour réaliser cette étude.
Face à ces accusations, Île-de-Francea missionné l’organisme Airparif pour réaliser une nouvelle analyse sur la qualité de l’air dans le métro et le RER. « Nous missionnons aujourd’hui Airparif, en lien avec la RATP, pour mener une étude indépendante sur le système de mesure de la qualité de l’air dans le métro parisien, pour s’assurer du bon état de fonctionnement des capteurs, ainsi que de la complétude des données recueillies et publiées », a expliqué Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président du Conseil régional, dans un communiqué.
Des mesures pour dépolluer l’air d’ici 2033
Le vice-président du Conseil régional évoque par ailleurs la volonté de la région de dépolluer l’air à l’horizon 2033 dans les lignes du métro et RER : « Nous lancerons des solutions de purification de l’air testées. Notre objectif est d’installer des solutions de nettoyage de l’air dans les vingt stations les plus polluées des transports en commun franciliens ».
Deux solutions de dépollution ont déjà « prouvé leur efficacité ». La première consiste « à implanter sur le quai des stations un appareil de filtrage par ionisation positive. […] 20 % à 30 % des particules fines sont ainsi capturées à proximité de l’appareil de filtrage ». Développée par la SNCF et Tallano, la deuxième solution capterait « les particules issues du freinage du métro juste derrière les freins via une sorte de petit aspirateur ». Cette dernière permet une réduction à la source de deux tiers des particules, a précisé l’élu Jean-Philippe Dugoin-Clément.