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BIODIVERSITÉ

[Tribune] Le nouveau plan biodiversité de la ville de Paris : Faux-semblants et vraies menaces

PUBLIÉ LE 21 MAI 2018
CHRISTINE NEDELEC, PRÉSIDENTE DE FNE PARIS
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[Tribune] Le nouveau plan biodiversité de la ville de Paris : Faux-semblants et vraies menaces
Cette semaine, la présidente de la fédération parisienne de France Nature Environnement (FNE), Christine Nedelec, revient sur les mesures annoncées par la ville de Paris en mars dernier, en faveur de la biodiversité. Pour elle, la ville devrait notamment "inscrire dans le PLU tout espace non bâti comme espace non constructible", "de créer un véritable réseau de zones humides dans Paris", ou encore "de consolider une véritable trame verte et bleue en articulation avec le Grand Paris et la Région Ile de France".

FNE Paris constate l’échec du premier plan biodiversité et porte un regard très critique sur les nouvelles mesures annoncées. Aujourd’hui la biodiversité à Paris est en net déclin. Il est vital d’agir pour le maintien et le développement du plus grand nombre d’espèces vivantes sur nos territoires. C’est le critère par excellence de durabilité de nos sociétés. Tous les indicateurs sont au rouge. Derrière l’emblématique moineau, la quasi-totalité des passereaux et autres espèces faunistiques historiquement présentes à Paris sont en net déclin.

FNE Paris rappelle que :
➢ tous les espaces de nature existant à Paris (arbres remarquables, d’alignement, espaces verts, espaces de natures, zones humides ou en eau, etc...) doivent être protégés et classés en zone non constructible dans le PLU.La Ville de Paris est engagée dans une politique urbaine d’hyperdensification et d’artificialisation de tous les espaces encore libres à Paris.
➢ la préservation d’une réelle diversité d’espaces et de milieux est un préalable fondamental à toute politique prétendant oeuvrer en matière de biodiversité, Paris est l’une des villes les plus pauvres en Europe en m2 d’espaces verts par habitant.

FNE Paris dénonce la schizophrénie environnementale :
➢ La contradiction entre le discours d’exemplarité de la Mairie sur la biodiversité à Paris et la réalité d’une action « cosmétique » qui« habille de vert » des projets d’urbanisation .Les techniques de végétalisation artificielle ne sont pas une alternative équivalente à la préservation de véritables espaces de nature à Paris.
➢ Le faux semblant d’appels à projets pour créer de nouveaux sites de biodiversité et la destruction d’ espaces "naturels" comme les serres d’Auteuil, les terrains d’Eau de Paris proposés à Pariculteurs pour des projets anti-environnementaux, lac Daumesnil que la ville voulait ouvrir à la baignade, les terrains de sports et les stades comme le stade Ménilmontant, des jardins partagés comme le jardin des jeunes Pouces (11è arrondissement), la haie du Père Lachaise, la densification de la
cite Universitaire internationale (14è arrondissement), de la ZAC Bercy Charenton (12è arrondissement), les aménagements de Paris Nord Est (18è arrondissement), la destruction Porte Maillot du jardin Alexandre Soljenitsyne pour le remplacer par un immense cube de béton (17e) et toutes les constructions sur les jardins et cours en coeur d’îlots...
➢ Le PLU de Paris modifié pour autoriser une densification massive et une bétonisation des espaces libres. Lutter contre la destruction de la nature à Paris est devenu la bataille quotidienne des associations et des collectifs.
➢ L’intense campagne de lobbying menée par les acteurs de la construction et de la filière béton pour faire croire que bétonnage rime avec défense du paysage.

FNE Paris demande à la Ville : 
➢ de cesser de détruire les espaces naturels existants.
➢ de consolider une véritable trame verte et bleue en articulation avec le Grand Paris et la Région Ile de France.
➢ de créer un véritable réseau de zones humides dans Paris, s’appuyant sur les réservoirs d’eau non potable, les prairies, les zones humides et la réouverture de la rivière Bièvre dans Paris . La création de 10 nouvelles zones humides, prévue dans le plan biodiversité ne doit pas être le prétexte à la destruction des zones en eau existantes.
➢ d’inscrire dans le PLU tout espace non bâti comme espace non constructible.
➢ de recenser tous les espaces de nature avec des aménagements appropriés, en lien avec des associations et les habitants des quartiers concernées.
Christine Nedelec, présidente de FNE Paris.
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