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Un papetier vosgien reste à la page

PUBLIÉ LE 18 JANVIER 2017
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Etre un gros producteur européen de papier journal – 600 000 tonnes par an à partir de vieux papiers – ne lui suffit pas. Le site de Golbey rattaché au géant norvégien Norske Skog explore des pistes de diversification. « Nous l'assumons sans complexe, commente Jean-Claude Pierrot, son directeur stratégie et finance. Mais au départ cela fut mal perçu, comme une façon de renier notre coeur d'activité ». La stratégie est mieux comprise : rester le leader de son secteur sans se priver de lorgner sur d'autres. Et les possibilités multiples : mutualiser des coûts, générer des revenus complémentaires, miser sur l’écologie industrielle, etc.Sur les 325 employés, seule une poignée est mobilisée sur ces nouveaux projets - « en moyenne pour une vingtaine explorés, seuls un ou deux aboutissent ». Toléré au début par la maison mère, cet entêtement est remonté au rang de priorité du groupe, qui incite désormais ses filiales à réaliser un quart de leur bénéfice hors papier à l'horizon 2020. Un objectif atteignable : le site de Golbey a généré 250 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2015 et tiré un tiers de bénéfices de ces activités périphériques.Trois domaines sont défrichés : les écomatériaux, la chimie verte, la valorisation des sous-produits. Localement, l'industriel est chef de file d'un cluster bois. Il y imprime sa marque, fertilise ce terreau en s'appuyant sur le savoir-faire d'une école nationale supérieure des technologies du bois située à deux pas. Dans sa « Green valley », un constructeur de pavillons à ossature bois et le fabricant de panneaux isolants Pavatex (Soprema) se sont installés. Avec ce dernier, ils échangent des services généraux et industriels (vapeur, électricité). Côté chimie verte, deux projets. L'un pour valoriser la richesse chimique du bois et en extraire des molécules intéressant l'industrie. L'autre concerne les coproduits de son procédé industriel. Golbey a un grand gisement de biomasse lignocellulosique à valoriser. Une partie alimente un système de production de vapeur et d'électricité géré par Engie Cofely. En s'alliant au chimiste Biométhodes, filiale du groupe Arbiom, il veut aller plus loin et construire une bioraffinerie transformant cette matière première en sucres (glucose, pentose) et biopolymères (lignine). Début 2017 sera prise la décision d'investir 10 millions d'euros dans un démonstrateur. Jean-Claude Pierrot bouillonne d'impatience : « Le but est de produire en 2020 des biocarburants ou des bioplastiques. C'est nouveau pour nous. Une société spécifique et des emplois seront créés ». Autre secteur exploré, celui de la production de biogaz destiné à être injecté dans le réseau. Fin 2017, le site en produira 17 000 Mwh/an issus de la valorisation des effluents de sa station d'épuration. Dans un premier temps, il investit 7 millions d'euros pour construire en amont de cette step une unité de production de biogaz par fermentation des eaux de process entrantes. Il en faudra une seconde pour valoriser les boues qui en sortent. Problème : ces boues à forte charge minérale nécessitent d'être mélangées à d'autres pour produire du méthane. Des discussions sont en cours avec des acteurs locaux. Le papetier veut aussi valoriser son gisement de cendres (60 000 tonnes par an). « Ces déchets, actuellement recyclés dans les cimenteries ou en sous-couches routières, pourraient remplacer les charges minérales dans les composants du plastique. Des discussions sont en cours avec un minéralier. Nous recherchons un partenaire pour investir », conclut Jean-Claude Pierrot. Morgan Boëdec 
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