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Les biotechnologies vertes au service des semenciers français ?

Par Éva Gomez. Publié le 25 juillet 2017.
Les biotechnologies vertes au service des semenciers français ?
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Une enquête réalisée par l’Académie d’agriculture de France démontre que la filière semencière française s’est accrue au cours des dix dernières années. Parmi les vecteurs de cette croissance : l’utilisation de plus en plus systématique des biotechnologies vertes.

Le groupe de travail « Nouvelles biotechnologies agricoles et alimentaires » de l’Académie d’agriculture de France a réalisé une enquête auprès d’environ 80 centres privés et publics, sur les biotechnologies vertes utilisées par les entreprises semencières en France, depuis les années 1980.

La France, premier exportateur mondial

Selon cette enquête menée en 2016, « c’est la mobilisation de l’ensemble des outils et méthodes biotechnologiques et tout particulièrement l’édition de gènes qui permettra le maintien de la position forte de la France sur le marché international de la semence végétale ». Un marché où la France prend la troisième place de producteur mondial après les Etats-Unis et la Chine. La filière française de semences et de plants a connu une croissance de 65 % au cours des dix dernières années, rappelle le rapport. Son chiffre d’affaires est aujourd’hui de trois milliards d’euros, dont la moitié est due à l’exportation. « Le solde positif du commerce extérieur du secteur était de 900 millions d’euros en 2015, soit un tiers du solde agricole français. La France est ainsi le premier exportateur mondial de semences et de plants », souligne le rapport. Parmi les 80 entreprises françaises étudiées, « vingt-huit espèces cultivées font l’objet de programmes d’amélioration par ces techniques ». Ces vingt-huit espèces couvrent 80 % des cultures arables du territoire.

Une « amélioration » des plantes 

Pour les experts de l’Académie d’agriculture de France, « l’amélioration génétique des plantes cultivées vise à proposer des nouvelles variétés qui répondent mieux aux besoins des utilisateurs, agriculteurs, consommateurs, industriels, comme aux nouvelles attentes de la société. » L’utilisation des biotechnologies est variée chez les semenciers. « On distingue trois types de techniques, qui peuvent être associées entre elles », explique le rapport : « les techniques de culture in vitro appliquées à la culture d’embryons immatures, la fusion de protoplastes, la micro-propagation (...) », « les techniques qui modifient directement l’ADN ou le génome, comme la mutagénèse, la transgénèse ou le doublement chromosomique », et les techniques de marquage moléculaire du génome ». Elles sont utilisées afin d’élargir la diversité génétique, pour la reproduction des plantes à l’identique, pour accélérer la durée d’un cycle de création variétale ou encore prédire la valeur des plantes candidates à la sélection. Ces biotechnologies vertes permettraient aussi aux plantes de devenir plus résistantes aux maladies ou au stress hydrique, c’est le cas des vignes face au mildiou par exemple.

« Au cours des dix prochaines années, les obtenteurs contactés prévoient une forte progression de la sélection génomique sur les grandes espèces et la progression de la mutagénèse dirigée si celle-ci bénéficie d’un cadre réglementaire adapté », estiment les experts à l’origine du rapport. Selon eux, ces biotechnologies pourraient aider à réduire l’usage de produits phytosanitaires, améliorer les qualités nutritionnelles et « relever le triple défi du XXIè siècle : produire plus, respecter l’environnement et s’adapter au changement climatique. » Elles permettraient aussi à l’agriculture française de rester compétitive. Au-delà du blé, du maïs, du soja, de la betterave ou du colza, le développement des biotechnologies pourrait « améliorer des espèces dites mineures ou orphelines, telles que les fruits, les légumes ou les vignes. »

Des techniques vivement critiquées

Toutefois, la mutagénèse par exemple, est souvent pointée du doigt comme étant un « OGM caché ». En 2014, le site Inf’OGM expliquait que « les plantes mutées sont des organismes dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle. Ce sont donc des OGM. Mais la directive européenne 2001/18 qui donne la définition d’un OGM a explicitement exclu ces plantes de son champ d’application. Concrètement, dans l’Union européenne, aucune évaluation, étiquetage ou traçabilité n’est imposée aux plantes mutées. » Un « avantage » pour les entreprises qui les distribuent, selon Inf’OGM.
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