Le comité de pilotage mis en place dans le cadre des Assises de l’eau afin de relancer l’investissement dans les réseaux d’eau et d’assainissement s’est à nouveau réuni ce jeudi 31 mai. L’occasion de présenter les résultats de la consultations auprès des élus locaux, lancée le 2 mai dernier.
En tout, 2500 contributions ont été apportés par les élus des collectivités françaises, « dont 70% proviennent de maires », indique le ministère de la transition écologique dans un communiqué. Les élus ont notamment exprimé « un clair besoin d’accompagnement et de simplification », est-il souligné. 64% des participants à la consultation estiment qu’ils ont besoin de l’accompagnement de l’Etat, et attendent que les procédures soient simplifiées. Par ailleurs, 87% des répondants estiment que l’état de leur service est bon : « Seulement 12% des maires estiment que la situation de leur service se dégrade », précise le ministère. Concernant le prix de l’eau, 61% des élus pensent qu’il est « juste ». Pour 22% d’entre eux, « il ne suffit pas pour faire face aux besoins d’investissement ». Il est même « trop cher pour les concitoyens », selon 19% des répondants. Enfin, 42% des élus constatent un déficit de connaissance des réseaux d’eau et d’assainissement.
En effet, d’après les premières données du diagnostic de l’état des réseaux d’eau et d’assainissement en France, « seuls 50 % des services d’eau et 40 % des services d’assainissement publient leurs données. Même si cela représente plus de 75 % de la population desservie, ces chiffres montrent la nécessité de consolider les données sur l’état de service », estime le ministère. Par ailleurs, alors que la lutte contre les fuites est l’un des objectifs principaux de ces travaux, le diagnostic établit qu’un litre sur cinq se perd en moyenne dans les réseaux d’eau. « mais on observe surtout de forts contrastes puisque seules 55% des communes peuvent justifier de leur conformité quand 37% ignorent leur situation et 7,5% se savent non conformes », détaille le ministère.