Dans le cadre des Assises de l’eau, lancées par le gouvernement le 24 avril dernier, l’organisation professionnelle des Canalisateurs formule des propositions pour « apporter sur le terrain les solutions concrètes et pérennes d’une bonne gestion patrimoniale des réseaux ».
Selon les Canalisateurs, les Assises de l’eau ne doivent pas se résumer à « un plan de sauvetage pour des collectivités qui auraient mal géré leur patrimoine », est-il expliqué dans un communiqué. En effet, l’organisation professionnelle estime que ces assises doivent « avoir une ambition plus grande et porter les solutions d’une bonne gestion patrimoniale et d’un investissement pérenne sur le long terme pour l’ensemble des collectivités », et non seulement celles qui connaissent aujourd’hui des difficultés dans leur gestion de l’eau. Il s’agit en particulier d’assurer la sécurisation de l’accès à l’eau et de mettre en place « des stratégies de reconstitution efficiente des stocks d’eau par des réservoirs naturels ou à créer ». Par ailleurs, les Canalisateurs soulignent la nécessité de prévoir un renouvellement plus fréquent des canalisations et d’augmenter les investissements actuels, et « de réaliser 1,5 à 2 milliards d’euros d’investissements supplémentaires par an pour le renouvellement et l’entretien patrimonial des réseaux ».
Alors que l’organisation fait partie des groupes de travail « ingénierie de financements et de l’autofinancement des collectivités » et « ingénierie technique et juridique », les Canalisateurs insistent sur trois préconisations : à savoir, la mise en place d’un crédit de redevance ou « prélèvement à la source » qui permettrait aux collectivités percevant la redevance pour les Agences de l’eau, de conserver une partie de cette redevance ; la sanctuarisation d’une partie des factures d’eau pour le renouvellement et l’entretien du patrimoine ; et l’analyse des données issues des réseaux afin de constituer une banque de données nationale.