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ENERGIE

Evolution Energie, la start-up qui compte


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PUBLIÉ LE 2 JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Evolution Energie, c’est une jeune PME qui ne travaille qu’avec des grands comptes. Comment est-ce possible ?En effet, Total et BASF ont été parmi nos premiers clients. Notre logiciel de gestion de l’énergie, développé pour les industriels dits électro-intensifs, gère 6 % des consommations énergétiques en Europe. Selon les données reportées par nos clients dans le cadre d’un rapport de la Climate KIC de la Commission européenne, notre outil a permis de réduire de 1,2 % les émissions de CO2 en 2014, avec des économies allant de 10 à 30 %.En quoi consiste votre solution ?Elle résulte d’une prise de conscience progressive d’une difficulté propre à l’énergie. Je l’ai identifiée lorsque j’étais responsable des achats d’électricité et de gaz pour Air liquide en Belgique et aux Pays-Bas, puis responsable des risques financiers liés aux achats d’énergie dans le même groupe, à l’échelle mondiale. Gérer l’énergie, cela signifie l’acheter, la vendre ou la stocker en fonction des cours. Ceci dans plus de cent pays, dans un contexte d’ouverture des marchés à l’international. Or, aucun logiciel n’était capable de cela. Je l’ai donc créé avec mon associé, Fabien Imbault. En fait, notre solution était la première alternative à Excel qui présente quelques défauts : il n’est pas collaboratif, et ne peut empêcher la fraude, puisque les interventions sur les fichiers ne sont pas tracées. Elle collecte les données, les agrège et les analyse pour pointer les déviations, et génère des alertes.Et le succès a été immédiat…Les industriels électro-intensifs se sont montrés tout de suite intéressés. D’abord ArcelorMittal, le plus gros consommateur d’électricité au monde, puis BASF, l’équivalent pour le gaz. En Europe, nous gérons l’électricité, le gaz et les émissions de CO2 de tous les sites de Total pour le raffinage et la pétrochimie. Puis, à la demande de Roquette, nous avons développé une version pour la gestion de ses matières premières : énergétiques bien sûr, agricoles (blé, soja, maïs), mais aussi l’eau, le nickel (pour les catalyseurs), et les produits finis, l’amidon et le sorbitol.Vous déclinez également votre solution sur l’eau...Oui, avec deux projets européens. Le premier, Water M, soutenu par la Commission européenne, vise la gestion de l’eau en lien avec les smartgrids. En effet, les réseaux d’eau sont aujourd’hui surdimensionnés pour faire face au pic de consommation du matin et du soir. Notre solution pourrait permettre de mieux anticiper la demande pour éviter ce surdimensionnement. Le second, retenu par KIC InnoEnergy, a pour objectif d’optimiser la consommation énergétique du traitement des eaux usées. Notre partenaire, Watchfrog, a développé un capteur biologique des perturbateurs endocriniens. Or, les éliminer exige un surplus d’énergie. Nous imaginons donc d’utiliser les données de Watchfrog pour ajuster le traitement de l’eau en temps réel et en fonction des besoins, et par conséquent la consommation énergétique de la station d’épuration.Mais vous travaillez aussi désormais pour les aéroports…Oui, et presque par hasard… Mon associé s’est intéressé aux normes, et notamment l’Iso 50001 sur le management de l’énergie. Alors que notre métier est l’efficacité énergétique via une vision financière, l’Iso 50001 propose l’efficacité énergétique grâce à une vision technique. Or, en 2014, nous avons été contactés par un groupement d’aéroports, qui souhaitait être le premier hub à mettre en œuvre cette norme. Comme c’était à une période creuse, nous avons beaucoup planché sur cet appel d’offres, et nous l’avons remporté… Depuis la fin de l’année dernière, nous gérons donc l’énergie, l’eau, les déchets, les flottes de véhicules électriques et le reporting RSE de treize aéroports en France, ce qui représente les données de 128?000 compteurs. En fait, avec plus d’un million de mètres carrés et le passage de 90 millions de personnes, c’est l’équivalent d’une smart city ! Depuis ce contrat, nous suscitons de plus en plus d’intérêt de collectivités, françaises ou étrangères.Que proposez-vous aux collectivités ?Toutes les fonctions de la smart city, grâce à une solution développée avec General Electric ! Nous avons déjà remporté un marché pour la gestion de l’énergie, de l’eau et des émissions de CO2 d’une ville chinoise qui devrait accueillir 500?000 habitants. Et en France, nous avons deux pilotes en cours, qui font appel à la blockchain, cette nouvelle solution numérique d’échange d’informations totalement décentralisée. Avec Rueil-Malmaison, nous traçons l’électricité verte produite par la centrale à biomasse et des panneaux photovoltaïques de la commune. Ensuite, avec Le Perray-en-Yvelines, nous allons mettre en œuvre le récent décret qui permet de revendre, en local, l’excédent d’électricité produite par autoconsommation. À l’échelle d’un écoquartier, nous gèrerons les transactions d’électricité et les infrastructures. Cela ouvre un marché local de l’énergie pour des villes qui souhaitent plus d’indépendance énergétique.Propos recueillis par Albane Canto 
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