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ÉNERGIE

Réseaux de chaleur et de froid : un développement impacté par la diminution du Fonds chaleur

PUBLIÉ LE 17 OCTOBRE 2017
E.G
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Réseaux de chaleur et de froid : un développement impacté par la diminution du Fonds chaleur
Le SNCU et l’association Amorce ont rendu leur rapport d’étude sur les réseaux de chaleur et de froid pour l’année 2016 : la part d’énergies renouvelables et de récupération utilisées par les réseaux atteint 53%, mais l’objectif 2023 sera difficilement atteint sans le doublement du Fonds chaleur pourtant promis.

D’après l’enquête annuelle du Syndicat national de chauffage urbain et de la climatisation urbaine (SNCU) et l’association Amorce, le développement des réseaux de chaleur et de froid est fragilisé par la diminution du Fonds chaleur. « Les résultats de l’enquête démontrent le réel engagement environnemental des collectivités et de leurs opérateurs ; engagement qui est pourtant entaché par l’effondrement du dispositif de soutien, le Fonds chaleur », expliquent les deux organismes dans un communiqué. Leur inquiétude renforcée par le projet de loi finances 2018, qui prévoit « de réduire ce dispositif de soutien déjà largement sous dimensionné. »
Selon l’étude, en 2016, 53% des énergies utilisées par les réseaux sont des énergies renouvelables et de récupération , soit 3% de plus par rapport à 2015. Les 669 réseaux faisant l’objet de l’enquête représentent 5.015 km d’installation et 24.643 Gwh d’énergie thermique livrée. « Cette chaleur est presque essentiellement destinée au chauffage des bâtiments résidentiels et tertiaires », précisent le SNCU et Amorce dans leur rapport, soit 2,32 millions d’équivalents-logements. Par ailleurs, l’enquête relève qu’en 2016 « 80% des réseaux, soit 86% des livraisons de chaleur, ont utilisé au moins une source d’énergie renouvelable et de récupération (…) Les réseaux démontrent ainsi leur capacité à mobiliser les énergies disponibles localement, en premier lieu la chaleur de récupération provenant des unités de valorisation énergétique (25%), la biomasse (21%) et la géothermie (4%). »

L’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Ile-de-France en tête 

Concernant la biomasse, son utilisation est passée de 1% à 21% du mix énergétique en dix ans. « Entre 2015 et 2016, la production de chaleur à partir de biomasse a augmenté de près de 1.200 Gwh soit un peu plus de 465.000 tonnes (équivalent bois) consommées en plus sur un total d’environ 2.500.000 tonnes », détaille le rapport, soit une hausse de +26%. En termes d’émission carbone, le bilan des réseaux de chaleur et de froid s’établit à 126 g CO2/KWh en 2016 et a réduit de 42% en dix ans. Le rapport souligne que « le nombre de réseaux neutres en CO2 ne cesse d’augmenter passant à 122 en 2016, contre 90 en 2015. » L’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Ile-de-France sont les régions les plus équipées : elles comptent respectivement 145 et 102 réseaux sur leurs territoires. Vient ensuite la région Grand-Est (85 réseaux), suivie par la Bourgogne-Franche-Comté (58 réseaux), la Nouvelle-Aquitaine (51 réseaux), les Hauts-de-France (45 réseaux), la Normandie (44 réseaux) et l’Occitanie (41 réseaux). Avec moins de trente réseaux chacune, les régions PACA (27), Pays de la Loire (26), Centre-Val-de-Loire (23) et Bretagne (22), sont à la traîne.

Quid du doublement du Fonds chaleur ? 

Face au constat du développement des réseaux de chaleur et de froid, le SNCU et Amorce rappellent néanmoins que « les acteurs du secteur alertent sur le portefeuille de projets en cours dont le rythme de croissance ne permettra pas d’atteindre l’objectif fixé en 2023 par la programmation pluriannuelle de l’énergie. » En effet, d’après eux, « les résultats montrent une progression constante du verdissement des réseaux en grande partie due aux réseaux existants. Pourtant il apparaît très clairement que les efforts doivent s’intensifier sur la création de nouvelles opérations pour rester sur cette dynamique. » Les deux organismes insistent donc sur la nécessité du doublement du Fonds chaleur promis par le candidat Macron durant la campagne présidentielle. « Il est aussi nécessaire de clarifier les dispositifs d’accompagnement tels que les certificats verts, les avances remboursables, le CITE afin de préserver les filières de production », estiment le SNCU et l’association Amorce.
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