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Révision du PPE : le SER estime que les objectifs de 2030 peuvent être dépassés

Par Eva Gomez. Publié le 19 décembre 2017.
Révision du PPE : le SER estime que les objectifs de 2030 peuvent être dépassés
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Le Syndicat des énergies renouvelables a publié ce mardi 19 décembre, ses scénarios filière par filière à l’horizon 2030 : avec « une volonté politique déterminée », les énergies renouvelables pourraient atteindre 38 % de la consommation finale d’énergie, contre l’objectif de 32 % de la loi de transition énergétique.

« Les objectifs fixés par la loi de transition énergétique pour la croissance verte à l’horizon 2030 sont, non seulement réalistes, mais ils peuvent, à condition d’une volonté politique déterminée, être dépassés », a annoncé ce mardi 19 décembre le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Alors que la loi de transition énergétique prévoit d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie, Jean-Louis Bal, président du SER affirme qu’il est « tout à fait possible d’atteindre 38 % », en tenant compte de la seule production, et non de la baisse de consommation impulsée. Ainsi, d’après les scénarios élaborés par le SER en vue de la révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la chaleur renouvelable pourrait représenter 38 % de la consommation finale (comme dans l’objectif de la loi de transition énergétique), les énergies renouvelables pourraient produire plus de 50 % de l’électricité (contre 40 % dans les objectifs de la loi), le secteur des transports doublerait son utilisation des énergies renouvelables et donc atteindre son objectif de 15 % prévu par la loi. Enfin, le gaz renouvelable pourrait couvrir jusqu’à 30 % de la consommation de gaz française selon le SER, contre les 10 % prévus par la loi. « C’est un objectif ambitieux », admet Jean-Louis Bal, « mais le monde agricole semble très volontaire pour développer la méthanisation, qui s’avère être une très bonne source de revenu pour un secteur en difficulté », poursuit-il.

Le SER précise que « toutes filières confondues, la France a réalisé en 2016 les deux tiers de l’objectif fixé pour 2020 », avec 15,7 % de la consommation finale d’énergie. La progression est réelle, « mais largement insuffisante », estime le président de syndicat. « Au rythme actuel, les énergies renouvelables représenteront 20 % de notre consommation finale d’énergie en 2023 et seulement 24 % en 2030 » : la révision de la PPE devra donc, d’après le SER, fixer des objectifs ambitieux pour les horizons 2023 et 2028.

Nécessité de doubler le fonds chaleur

Filière par filière, le SER dresse un état des lieux, un scénario à l’horizon 2030 ou 2028 qui comprend le développement de la production, la compétitivité et les enjeux industriels, et propose des mesures afin d’assurer leur développement. Par exemple, pour développer le biogaz, le syndicat estime qu’il faudrait notamment « encourager la valorisation de tous les intrants », « étendre le cahier des charge d’homologation des digestats », ou encore « simplifier la réglementation ». Mais Jean-Louis Bal rappelle également que « le doublement du fonds chaleur est une absolue nécessité », notamment en réaction à la déclaration de Sébastien Lecornu qui considère qu’il faudrait plutôt « doubler l’efficacité du fonds chaleur ». Pour le président du SER, « au niveau administratif, tout le monde est convaincu qu’il faut doubler le fonds chaleur, qui est déjà très efficace, mais dont le montant ne coïncide pas du tout avec les objectifs actuels ». Doubler ce fonds dès maintenant « serait un très bon investissement, quitte à le diminuer ensuite progressivement avec la compensation de la Contribution climat énergie (CCE) », estime Jean-Louis Bal. Par exemple, d’après les scénarios du SER, la production de biogaz atteindrait 1.420 ktep en 2030, contre 177 aujourd’hui. La production de chaleur bois-énergie passerait quant à elle de 9.525 ktep en 2016, à 16.000 ktep.

L’éolien en mer, terrestre et le solaire photovoltaïque comme piliers

Pour la production d’électricité, l’éolien en mer et terrestre ainsi que le solaire photovoltaïque sont les piliers du développement des énergies renouvelables d’après le SER. « Sans oublier l’hydroélectricité qui doit rester un socle et qui jouera un rôle central pour répondre aux nouveaux besoins de flexibilité liés à l’augmentation d’énergies renouvelables variables dans le système électrique », explique Jean-Louis Bal. L’annonce le 11 décembre dernier par Nicolas Hulot, d’augmenter le volume des appels d’offres du solaire photovoltaïque est « une bonne chose », pour le président du SER, qui « attend maintenant que cela se mette effectivement en œuvre ». D’après le scénario du syndicat, la production d’électricité solaire photovoltaïque pourrait atteindre 57,2 TWh en 2030, soit 9,7 % du mix électrique. Pour l’éolien terrestre, le SER estime qu’il faudrait une « meilleure répartition de la part de l’IFER (imposition forfaitaire pour les entreprises de réseaux) versée aux communes d’implantation » ou encore « diviser par deux la durée de réalisation des projets ». Ceci afin d’atteindre en 2030, une production de 96 TWh, soit 16 % du mix électrique. Concernant l’éolien en mer, le SER préconise notamment le « partage des différentes responsabilités entre l’État et les porteurs de projets et la prise en compte des innovations technologiques ». A noter que le nouveau projet de PPE devrait être arrêté en juin 2018.

Télécharger tous les scénarios du SER.
Pixabay
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