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Eau, énergie, déchets : l'empreinte numérique d’un salarié

PUBLIÉ LE 9 JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Connaissez-vous l’impact environnemental de votre activité informatique au bureau ? Le Club Green IT a cherché à évaluer « l’empreinte numérique » annuelle d’un salarié en France, en partenariat avec le Collège des directeurs développement durable (C3D), e-RSE.net et le WWF. Résultat ? Des émissions de gaz à effet de serre égales à celles d’une voiture roulant 2?400 kilomètres, une quantité d’eau équivalente à 100 douches, la consommation d’énergie primaire de 80 ampoules de 25 W et le poids en déchets électroniques de 22 téléphones portables. Et cela, chaque année, par salarié, pour les seuls usages professionnels des outils informatiques et de télécommunications.Le calcul a porté, d’une part, sur les équipements qu’utilisent directement les salariés. Par exemple, les ordinateurs. D’autre part, sur les équipements employés en support, comme les serveurs des centres de données. Elle tient aussi compte des déplacements domicile-travail du personnel des services informatiques. Huit entreprises ont participé à cette étude : Engie, SNCF, Pôle emploi, Informatique CDC, La Poste, CNR, Solocal et RTE. Soit un périmètre couvrant 1,7 million d’équipements et 38?000 m2 de salles informatiques pour 530?000 utilisateurs. Au total, leur activité numérique professionnelle consomme chaque année 1,5 million de mégawattheures d’énergie primaire. D’après le Club Green IT, c’est l’équivalent de la consommation électrique de 200?000 Français, soit la population d’une ville comme Brest. Compte tenu du mix énergétique tricolore, 140?000 tonnes de gaz à effet de serre sont ainsi émises dans l’atmosphère tous les ans. C’est l’équivalent de 23?500 tours du monde en voiture. Quant à leur empreinte eau, elle correspond à la consommation de 47?000 Français, soit la population d’Annecy, ou de 50 millions de douches de 50 litres. Ce n’est pas tout. L’activité numérique de ces 530?000 salariés génère 1?530 tonnes de déchets électriques et électroniques par an, l’équivalent de 12 millions de téléphones portables. Et elle ingurgite 11?000 tonnes de papier pour les impressions, ce qui représente la coupe rase d’une forêt adulte de 17 hectares, soit 24 terrains de football.Ce bilan paraît colossal, mais il sous-estime certainement l’impact. D’abord, parce que certains éléments ont été exclus du périmètre. C’est par exemple le cas des prestations de services externalisées, dans lesquelles on peut retrouver des serveurs informatiques. Ensuite, parce que les huit entreprises ayant participé à l’étude sont plutôt exemplaires sur le sujet. Elles ont mis en place une démarche « numérique responsable », qui vise à réduire l’empreinte environnementale de leur système informatique. Elles affichent donc sans doute des performances supérieures aux autres organisations. « D’après mon expérience, pour obtenir un ordre de grandeur plus représentatif de la moyenne française, nos résultats doivent être majorés de 30 à 100 % », évalue Frédéric Bordage, cofondateur et animateur du Club Green IT.Au-delà de ces données brutes, les auteurs de l’étude ont cherché à hiérarchiser les causes de cette empreinte numérique. Premier constat : une importante source de progrès réside dans le réemploi des équipements. Leur fabrication a, par conséquent, un impact majeur sur l’environnement. Cette phase du cycle de vie compte ainsi pour 57 % des émissions de gaz à effet de serre, 39 % de l’empreinte eau et 26 % de la consommation d’énergie primaire.L’étude n’intègre pas le recyclage en fin de vie. Le reste des impacts est donc dû à l’utilisation des équipements au quotidien. Parmi les nombreux résultats, signalons le déplacement domicile-travail des équipes des services informatiques. C’est le deuxième poste émetteur de gaz à effet de serre. Quant à la consommation d’eau, outre la fabrication des matériels, elle est liée à la production du papier et, à un degré moindre, à l’énergie ingurgitée. « Le nucléaire est peu performant en termes d’empreinte eau », décrypte Frédéric Bordage. En France, économiser de l’électricité revient indirectement à économiser de l’eau. » Le Club Green IT recommande donc de privilégier un approvisionnement en énergie renouvelable au même titre qu’en papier recyclé.Thomas Blosseville
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