Les douze maires signataires devront remplacer tous les bus publics de leurs villes par des bus sans émissions de gaz à effet de serre. Ces métropoles devront devenir des zones à émission zéro d’ici 2030.
Ce lundi 23 octobre, les maires de 12 grandes villes mondiales membres du « C40 cities » ont signé un engagement commun pour lutter contre la pollution atmosphérique. Ainsi, Paris, Londres, Los Angeles, Barcelone, Mexico, Seattle, Le Cap, Copenhague, Vancouver, Milan, Quito et Auckland ont désormais pour objectif de déployer des bus uniquement électriques ou à hydrogène à l’horizon 2025 pour leur réseau de transports en commun, et de se transformer en zones à émission zéro d’ici 2030. Ceci grâce à une politique d’extension des mobilités douces et de réduction du nombre de véhicules polluants dans les villes jusqu’à leur interdiction. « Les villes engagées travailleront avec des start-up, d’autres municipalités et leurs dirigeants, avec une attention particulière au potentiel des nouvelles technologies afin de lutter contre le changement climatique et la pollution atmosphérique », a expliqué Michael Bloomberg, ancien maire de New-York et ancien président du « C40 Cities ».
Penser local, agir global
A l’occasion de la signature de cette déclaration, sept villes étaient représentées à Paris, aux côtés d’Anne Hidalgo, nouvelle présidente du « C40 Cities ». Ces maires ont évoqué les politiques déjà mises en place dans leurs villes, à l’image de la maire de Barcelone (Espagne), Ada Colau, qui a notamment rappelé qu’à partir du 1er janvier 2018, les véhicules les plus polluants ne seront plus autorisés à la circulation lors des pics de pollution. La ville catalane envisage d’interdire totalement leur circulation d’ici 2020. De même, Patricia Delille, maire du Cap (Afrique du Sud), affirme s’inspirer de la politique d’Anne Hidalgo et compte piétonniser 5 km de rues, une fois par mois dans un premier temps. Le maire de Quito (Equateur) Mauricio Rodas, a rappelé que 66% des émissions de la ville sont dues aux transports. « Le premier métro d’Equateur est en construction à Quito, ce qui implique une transformation des infrastructures, qui seront développées près des futures stations et répondront aux critères environnementaux », explique-t-il. Tous ont assené que « pour agir global, il faut penser local ». Le maire de Los Angeles (Etats-Unis) Eric Garcetti a par ailleurs souligné la coopération de Paris et Los Angeles pour l’organisation des Jeux olympiques en 2024 et 2028, dans un objectif de développement durable. Un accord de jumelage olympique est d’ailleurs signé ce lundi par Anne Hidalgo et Eric Garcetti.
