Dimanche 3 décembre, le Premier ministre Edouard Philippe s’est rendu sur l’île de Lifou en Nouvelle-Calédonie. A son arrivée, il a été confronté à la colère des habitants face à la pollution aux hydrocarbures qui touche l’île depuis fin novembre, et qui a un lourd impact sur la faune et les activités de pêche, maillon fort de l’économie et de la ressource alimentaire kanaks. Le Premier ministre s’est même vu offrir en cadeau de bienvenue, un sac plastique rempli de boulettes d’hydrocarbures. Le maire de Lifou, Robert Xowie, a demandé une analyse de ces boulettes et a interdit la baignade et la pêche en attendant les résultats.
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« L’urgence de la transition écologique »
A noter que sera organisé d’ici novembre 2018, un référendum d’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Le Premier ministre a évoqué ce référendum comme l’occasion pour la Nouvelle-Calédonie de « décider librement de son destin ». Mais « ces questions, qui sont importantes et qu’il ne faut pas négliger, ne sont pas les seules qui déterminent la façon dont on va vivre dans les années à venir », a-t-il poursuivi. Et de souligner que « la transition dans laquelle nous vivons est au fond une obligation, elle s’impose à nous. Si nous ne la prenons pas en compte, nous le paierons cher. Il serait absurde, même dangereux, que la question institutionnelle nous obnubile au point d’oublier l’urgence de la transition écologique ».