L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) et l’Ademe publient le bilan 2017 « Publicité et environnement ». Pour cette 9ème édition, 25.000 publicités contenant des messages environnementaux ont été analysée, dont les annonces sur les réseaux sociaux.
« Comme lors du bilan 2015, la moitié des manquements concernent la présentation de véhicules motorisés sur des espaces naturels, et les supports concernés par ces manquements sont majoritairement des bannières web suivies de post sur les réseaux sociaux », soulignent l’ARPP et l’Ademe. 37 manquements aux règles contenues dans la Recommandation « Développement durable » de l’ARPP ont été relevés dans le bilan 2017, « soit 5 % du volume de messages environnementaux examinés », est-il précisé. Ils concernent en majorité les impacts éco-citoyens, et la diffusion d’un « message contraire aux principes communément admis du développement durable ». C’est le cas pour 21 des 37 manquements relevés, comme par exemple dans une publicité pour les produits de beauté Clarins sur les réseaux sociaux, « représentant une femme installée devant son réfrigérateur ouvert », et qui « illustre un exemple de comportement de gaspillage d’énergie ». Les autres manquements ont été relevés au niveau de la présentation visuelle ou sonore, de la proportionnalité des messages, du vocabulaire utilisé, de la véracité des actions et des signes ou logos. Deux publicités ont été épinglées pour manquement à la véracité des actions annoncées : une bannière de Créa’Paysages, où « la piscine est qualifiée de “naturelle” alors qu’aucun élément ne permet à l’annonceur de le justifier », soulignent l’ARPP et l’Ademe ; ainsi queune bannière de H3D aménagement isolation, où « l’isolation phonique et thermique proposée par l’annonceur est décrite comme BIO sans que son produit ne dispose des qualités pour y prétendre ».
A noter que le taux de conformité des publicités à la recommandation de l’ARPP atteint 94 % en 2017, contre 93 % en 2015. Un taux de conformité « stable dans le temps, qui confirme la bonne intégration de la recommandation "développement durable" par les annonceurs et leurs agences », estiment Mathieu Jahnich , expert en Communication, et Valérie Martin, chef du service SMGPPI de l’Ademe. L’ARPP précise par ailleurs que 83 % des projets de publicité environnementale soumis à l’ARPP ont été modifiés avant diffusion.
DR
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