Jeudi 18 janvier, la Communauté de communes Pays du Mont-Blanc a publié le bilan de qualité de l’air 2017 dans la Vallée de l’Arve, réalisé par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Globalement, la qualité de l’air s’est améliorée, et les recommandations européennes concernant les pics de pollution, n’ont pas été dépassées.

Réalisé par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, le bilan annuel des données sur la qualité de l’air en 2017 révèle que la qualité de l’air s’est globalement améliorée dans la Vallée de l’Arve. Par ailleurs, les pics de pollutions survenus n’ont pas dépassé les recommandations européennes, indique le bilan. En effet, cette vallée située en Haute-Savoie est souvent soumise à des épisodes de forte pollution. Mais « avec une moyenne annuelle de 23 pour l’indice de la qualité de l’air concernant les PM₁₀ et de 18 pour les NO₂, l’année 2017 est un excellent cru pour la qualité de l’air. D’autant que le nombre de jours de dépassement du seuil de 50 µg/m³ moyen sur 24h concernant les PM₁₀ atteint son plus bas niveau historique avec 21 jours », indique la Communauté de communes Pays du Mont-Blanc (CCPMB) dans un communiqué. « C’est la première fois depuis que les mesures sont effectuées sur le site de Passy [en 2007] que cette donnée est en dessous des 35 jours indiqués par l’Europe et la directive 2008/50/CE du 1^er janvier 2005 », est-il précisé. En effet, en 2007, le seuil de 50 µg/m³ avait été dépassé 52 jours.

Les concentrations en particules fines PM₁₀ et N0₂ mesurées dans la Vallée de l’Arve sont de façon générale, en baisse depuis dix ans. Une baisse plus franche est enregistrée depuis 2015. En 2017, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ATMO « révèle que la qualité de l’air a été très bonne à bonne 58 % du temps, moyenne à médium 36 % du temps et mauvaise à très mauvaise 6 % du temps selon les relevés IQA (Indice Qualité de l’Air) ». Le vice-président de la CCPMB en charge de l’environnement, Etienne Jacquet, se félicite « de constater que le virage engagé pour réduire la pollution de l’air est effectivement confirmé. Notre engagement en matière de la protection de l’environnement et les actions que nous menons depuis plusieurs années sont efficaces [et qu’il] est nécessaire que nous poursuivions tous ensemble le travail engagé ». Parmi les actions menées dans la Vallée de l’Arve, l’initiative « Ambassad’R », emploie des jeunes en service civique afin de sensibiliser les habitants à la pollution de l’air issue du chauffage au bois résidentiel.

Des feuilles de route territoriales contre la pollution de l’air, prévues pour fin mars

Pour rappel, fin octobre dernier, le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a demandé aux préfets « de réaliser, avant le 31 mars 2018, des feuilles de route opérationnelles et multi-partenariales dans les zones visées par l’arrêt du Conseil du d’État du 12 juillet 2017 », à savoir, Nice, Marseille, Toulon, Paris, la vallée de l’Arve, Grenoble, Lyon, Montpellier, Toulouse, Reims, Strasbourg, Saint-Etienne, et la Martinique. « Complémentaires aux plans de protection de l’atmosphère, ces feuilles de route prévoiront des actions concrètes de court terme permettant d’aller plus loin et plus vite pour renforcer les moyens mobilisés en faveur de la qualité de l’air », avait précisé le ministère dans un communiqué.