Les ministères de la Transition écologique et solidaire, des Solidarités et de la santé, de l’Economie et des Finances, du Travail, de l’Agriculture et de l’alimentation et des Sports ont conjointement pris la décision de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les éventuels risques sanitaires liés à l’utilisation des granulats de caoutchouc recyclé, notamment dans les terrains de sports synthétiques. En France, près de 2 800 stades de football et des centaines de petits terrains en salle et d’aires de jeux pour les enfants sont concernés.
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Un rapport attendu « pour la fin juin »
Les ministères rappellent qu’une étude préliminaire des risques pour la santé humaine menée en mars 2017 par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) avait conclu à « un faible niveau de préoccupation au vu des concentrations d’hydrocarbures aromatiques polycycliques mesurées dans les granulés qui s’avèrent être sous les limites de concentration réglementaires prévues dans le cadre du règlement européen sur les produits chimiques (Reach). »
C’est dans ce contexte que l’Anses analysera les données et les études disponibles concernant les principales substances entrant dans la composition des granulés et des matériaux de caoutchouc recyclé. L’agence évaluera également le niveau de préoccupation que ces substances génèrent en raison de leurs risques intrinsèques, de leur concentration ou des modes d’exposition des usagers (sportifs, enfants, etc.). Elle étudiera en outre les principales voies d’exposition pour la population et l’environnement (terrains de sports, terrains de jeux pour enfants, litières pour animaux, etc.). Le rapport de l’Anses est attendu « pour la fin juin », annoncent les ministères.