Lundi 5 mars, l’Anses a publié les conclusions de ses travaux d’expertise sur l’impact sur la santé humaine des substances néonicotinoïdes. A la demande des ministères de la santé et de la transition écologique, l’Agence a analysé les impacts de six substances néonicotinoïdes : « Pour des usages respectant les conditions d’emploi fixées par les autorisations de mise sur le marché », aucun effet nocif n’a été mis en évidence, indique l’Anses. Elle recommande néanmoins de « réduire au maximum » les usages du thiaclopride, qui comportent des danger et qui est autorisé dans cinq préparations destinées à l’usage professionnel. Cette attention particulière est motivée du fait de « l’accroissement important de son utilisation en tant que substance phytopharmaceutique constatée au cours de la période 2010-2015, et des incertitudes tenant aux expositions cumulées avec d’autres produits phytopharmaceutiques ou biocides présentant des caractéristiques de danger similaires », peut-on lire dans le rapport.
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Une combinaison de méthodes à envisager
« L’analyse présente également des indicateurs de risque qui permettent une comparaison des substances entre elles, qu’il s’agisse des risques pour l’Homme, pour l’environnement, ainsi que pour les organismes du sol, les organismes aquatiques, les oiseaux, les mammifères ou les pollinisateurs », précise l’Anses. Et l’évaluation des alternatives chimiques et non chimiques à l’usage des néonicotinoïdes fera l’objet d’un rapport final, qui sera publié au second trimestre 2018. « Il intègrera une mise à jour des alternatives chimiques autorisées ainsi que l’application des méthodologies de comparaison à l’ensemble des usages autorisés pour les produits à base de néonicotinoïdes. ». L’Agence souligne toutefois qu’une seule méthode ne saurait suffire, et qu’une « combinaison de méthodes devra donc être envisagée dans le cadre d’une approche de lutte intégrée ».