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TERRITOIRES

Agriculture : le déploiement des actions d’atténuation est soumis à des difficultés techniques et financières

PUBLIÉ LE 5 MARS 2018
E.G
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Agriculture : le déploiement des actions d’atténuation est soumis à des difficultés techniques et financières
Le 2 mars dernier, l’Ademe a publié les résultats de l’étude menée par I Care & Consult, l’Inra et le Céréopa, sur les leviers et freins économiques de la mise en place d’actions d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur agricole.

« Le projet de recherche Banco, mené par I Care & Consult, l’Inra et le Céréopa, (…) approfondit l’analyse économique des actions d’atténuation des émissions de GES, identifie les freins et leviers pour faciliter leur déploiement, et guide les acteurs régionaux privés et publics dans la priorisation de leurs efforts », explique l’Ademe dans un communiqué daté du 2 mars dernier. Selon ce rapport Banco et selon les régions, « les potentiels d’atténuation varient fortement » : de 4,4 millions de tonnes de CO2 équivalent (MtCO2eq) pour le potentiel total en Bretagne, à 0,1 MtCO2eq en corse, « notamment en fonction de la surface agricole utile et du nombre d’animaux », explique l’Ademe. La Bretagne et le Pays de la Loire sont les régions françaises qui ont le plus grand potentiel d’atténuation, notamment grâce à leur capacité de déploiement de la méthanisation. « Egalement, en tant que région de productions végétales, le Centre semble présenter un important potentiel d’atténuation, au niveau notamment des actions de réduction de la fertilisation azotée ainsi qu’à la réduction du labour », précise le rapport. Ces actions sont diverses : méthanisation, introduction de légumineuses dans les rotations, fertilisation organique, ou encore enfouissement des engrais.

« Des études récentes ont mis en évidence que certaines actions techniques d’atténuation seraient à "coût négatif", c’est-à-dire qu’elles permettraient de réduire les émissions de GES du secteur agricole tout en améliorant la rentabilité économique des exploitations », précise l’Ademe. D’après le rapport, la mise en place de ces actions d’atténuation sont confrontées à trois principaux freins : financiers - « liés à l’achat d’un nouveau matériel qu’ils n’acquerront que lorsque le précédent aura été amorti » - techniques, et « d’aversion du risque », à savoir que les agriculteurs considèrent certaines actions comme « trop risquées économiquement ».

Ajuster les MAEC et sensibiliser les agriculteurs

Par ailleurs, il semblerait que les politiques publiques et privées ne lèvent pas tous les obstacles et les freins à la mise en place de ces actions. Concernant les freins de type « investissements », l’étude souligne l’efficacité des mesures existantes telles que les Plans de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE). Néanmoins, les freins techniques ne semblent pas suffisamment couverts par les mesures existantes : « La majorité des recommandations de l’étude portent sur des actions de sensibilisation et de formation des agriculteurs. Ces actions visent à accentuer la diffusion de certaines actions ne représentant pas de risque économique », relève l’Ademe. Enfin, les auteurs du rapport recommandent aux pouvoirs publics d’ajuster certaines mesures agro-environnementale et climatiques (MAEC) existantes, « afin de les rendre plus favorables au déploiement de certaines actions d’atténuation », est-il précisé. Le rapport recommande même la mise en place de nouvelles MAEC qui proposeraient un accompagnement financier pour la mise en place de nouvelles pratiques.

Pour rappel, en France, le secteur agricole est responsable d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre. « Il est donc susceptible de jouer un rôle majeur en matière d’atténuation », souligne l’Ademe. 
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