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Dans le Sud-Ouest, la politique « hydroclimatique » devra procéder au partage de l’eau

Par Laurence Madoui. Publié le 12 juin 2018.
Dans le Sud-Ouest, la politique « hydroclimatique » devra procéder au partage de l’eau
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« Il convient de considérer la ressource en eau comme finie » en Nouvelle-Aquitaine, affirment les scientifiques, dans un récent rapport sur l’enjeu climatique dans la première région agricole de France et d’Europe.

Vin ou maïs ? La Nouvelle Aquitaine devra trancher. « Si l’eau est captée par une activité, elle ne pourra être utilisée par une autre », prévient Denis Salles, directeur de recherche en sociologie à l’Irstea. Le climatologue Hervé Le Treut souligne aussi le « sujet sensible » de la maïsiculture, « qui se fait en région viticole. Il y aura des choix à faire ». Le directeur de l’Institut Pierre-Simon-Laplace a dirigé le rapport « Anticiper les changements climatiques en Nouvelle Aquitaine », tout juste publié. Issu des contributions de 370 experts, le document complète le rapport de 2013, antérieur à la création de la « grande » région en 2015, en accordant une large place aux sciences humaines (droit de l’environnement, histoire, gouvernance).

D’un rapport à l’autre, l’eau reste un sujet central dans une région où le climat a déjà gagné 1,4 °C entre 1959 et 2016 et qui, pour un réchauffement global de 2°C, serait exposée à une hausse des températures moyennes de 2,5 °C. « Sur le bassin Adour-Garonne, le déficit hydrique devrait passer de 200 M m 3 /an aujourd’hui à 1 milliard de m 3 en 2050 », signale Denis Salles. Le rapport livre des alertes en cascade : d’ici le milieu du siècle, les débits des cours d’eau baisseront de 20 à 50 % en période d’étiage et, d’ici 2100, l’élévation des températures des eaux de surface, sensible depuis une quarantaine d’années, devrait se chiffrer à 2 à 3 °C. La perte d’humidité du sol et l’extension des surfaces agricoles exposées à la sécheresse sont déjà notables.

Mix hydrique

Pour déminer les tensions sur la ressource, il importe de « réfléchir à l’eau à l’échelle d’un territoire et non comme une ressource pour telle ou telle activité, ce qui mène droit au clash, avertit Denis Salles. Cela suppose un projet politique, débattu avec la société civile, sur la qualité de vie et le type d’agriculture projetés. Sans se borner à faire des barrages la solution unique : ils ne seront qu’une composante du mix hydrique. »

Les experts font du choix des espèces le mode d’adaptation le plus déterminant. « La culture du sorgho, plus résistant à la sécheresse, pourrait supplanter celle du maïs en zone à faible disponibilité en eau. » Le rapport invite à « raisonner de manière accrue » l’irrigation, qui a plus que doublé en vingt ans sur Adour-Garonne, où se concentre un tiers des surfaces nationales irriguées, principalement pour le maïs.

La raréfaction des eaux de surface fait redouter « un transfert des prélèvements vers les eaux souterraines », d’où proviennent 65 % des volumes utilisés par l’irrigation. « Cette tentation (…) présente le risque d’une adaptation spontanée et sauvage au changement climatique, qu’il convient d’éviter par une gouvernance planifiée et (…) par une reconfiguration des usages et des techniques ». Pour les scientifiques, « il faut profiter des interrogations actuelles sur le modèle de production agricole (…) pour reconcevoir dès maintenant des systèmes de production intégrant (…) l’enjeu climatique. Dans dix ans, il sera trop tard. »
Le château Yqem et ses vignes / Flickr DR
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