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La géofiltration, auxiliaire de traitement de l'eau potable

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2010
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Sur le marché L'extension de l'usine d'eau po-table du syndicat intercommunal d'eau et d'assainissement de Verneuil-Vernouillet (SIEAVV), dans les Yvelines, s'appuie sur un nouveau procédé de réalimentation de la nappe phréatique nommé géofiltration. Cette nappe est alimentée principalement par les eaux de Seine très chargées en ammonium. La géofiltration, nom déposé par Lyonnaise des eaux (Suez) en 2007, utilise le pouvoir filtrant des sols pour abattre les polluants en amont de l'usine d'eau potable. Cette technique combine le pompage d'eau souterraine et la réalimentation artificielle de la nappe phréatique. La circulation de l'eau dans des milieux successivement sous-oxygénés du sous-sol et oxygénés des bassins diminue les teneurs en ammonium et, dans une moindre mesure, d'autres composés comme le fer et le manganèse. L'épuration est effectuée par le sol, sans réactif chimique. Dans le cas de Verneuil-Vernouillet, deux nouveaux forages ont été ouverts dans la nappe pour alimenter l'étang du Gallardon (3 à 4 millions de mètres cubes) à raison de 200 m3/h. L'eau traverse ensuite le sous-sol de l'étang et perd ainsi une partie de ses polluants avant de rejoindre la nappe phréatique. Grâce à cet apport, ce sont principalement les eaux épurées de l'étang qui alimentent la nappe et non plus les eaux de la Seine. En agissant en amont, le coût de mise en oeuvre est inférieur à celui d'une filière de traitement traditionnelle. Ce procédé est développé depuis les années 1960, déjà dans les Yvelines, quand Lyonnaise des eaux a mis en place la réalimentation artificielle des nappes phréatiques sur le site de production du Pecq-Croissy (16 ha de bassins). Une seconde expérimentation a été menée en 2006 à Flins-Aubergenville sur 13 ha de bassins. C'est en s'appuyant sur ces retours d'expérience positifs que le site de géofiltration de Verneuil-Vernouillet a été mis au point. Auparavant les nappes étaient réalimentées avec de l'eau traitée, ce qui induisait notamment une utilisation de produits chimiques et une production de boues. Désormais, l'eau utilisée provient d'un autre forage et permet une meilleure maîtrise et une plus grande sécurité quantitative et qualitative par la complémentarité entre les eaux de surface et les eaux souterraines. Le procédé combine les propriétés de plusieurs milieux traversés en série et utilise un processus naturel et spontané de dénitrification. La géologie est l'élément déterminant de la réussite. Le sol doit être suffisamment perméable (pas de granit ou d'argile) et doit aussi retenir l'eau. « L'objectif est d'influencer la nappe à hauteur d'au moins 60 % », déclare François Bernazeau, responsable de production. L'enjeu est de savoir ce qui se passe réellement dans le milieu souterrain. « Pour l'instant, c'est un peu la boîte noire », déclare Joël Casanova, du BRGM. « C'est pourquoi nous travaillons à la modélisation des échanges entre les roches et l'eau. » Selon Hugues Haeffner, hydrogéologue à Lyonnaise des eaux, « la filtration physique et microbiologique est prévisible et de bonne qualité, et le relargage est assez rare en zone alluvionnaire. » La géofiltration est en voie de développement. Selon Lyonnaise des eaux, d'autres projets sont en cours, notamment avec la communauté urbaine de Bordeaux. « Cette technique est intéressante, car elle évite de mettre en place des traitements physico-chimiques trop lourds et semble donner de bons résultats notamment sur certains polluants émergents, comme les médicaments », explique Vincent Raspic, de l'Office international de l'eau.


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