Reproduire les conditions les plus naturelles possibles pour les espèces afin d'anticiper leur réaction aux modifications de l'environnement : la station d'étude de la biodiversité qui se prépare en Alsace poursuivra ce but. Lancée par l'Institut Henri-Curien, une unité mixte du CNRS et de l'université de Strasbourg, déjà bien engagée sur ces sujets, sa conception a démarré fin 2010 en vue d'ouvrir en 2013 au terme de 2,5 millions d'euros de travaux. Sur 5 hectares de terrain et 700 m2 de bâtiments installés dans un ancien fort militaire réaffecté à l'enseignement près de Strasbourg, le laboratoire étudiera la façon dont les animaux réagissent, par leur comportement et leur physiologie, aux modifications de l'environnement, dont les changements climatiques. Comme il ne pourra pas tout faire, il centrera son travail sur quelques espèces, régionales et plus exotiques. Dans la liste, la cigogne et le hamster d'Alsace côtoieront le canard colvert, les passereaux, le blaireau, le macaque et le singe capucin. « Cette station constitue un point fort de la stratégie régionale de biodiversité que nous élaborons autour du schéma de cohérence écologique, de la politique de trame verte et de la sauvegarde du grand hamster », souligne Philippe Richert, président du conseil régional d'lsace, cofinanceur du projet.