Le bureau d'études B & L évo­ lution publie une étude origi­ nale qui évalue la politique de la biodiversité des entreprises du CAC 40. Sans grande sur­ prise, leur implication reste émergente. La moyenne de leurs notes atteint 1,71 (de 1 à 2,95) sur une échelle de 5. Avec un score de 2,54, Kering (ex-PPR), qui travaille par exemple avec l'UICN à la pré­ servation des pythons et leur élevage en captivité, est plutôt bien placé. Et si trente entre­ prises ont pris conscience de leur impact sur la biodiversité, seules sept d'entre elles recon­ naissent leur dépendance avec les écosystèmes. « Grâce à cette première étude, nous voulons inciter les entreprises à intégrer les enjeux de biodiversité dans leur politique de responsabilité sociétale (RSE). Nous suivrons leurs progrès en réactualisant ces résultats régulièrement », explique Sylvain Boucherand, expert RSE et biodiversité chez B & L évolution. Le système de notation repose sur les données des rapports extra-financiers publiés en 2013 par ces grandes entreprises. Un référentiel d'analyses a été élaboré autour de huit thèmes : impact sur la bio­ diversité, dépendances aux écosystèmes, périmètre de la démarche, formalisation de la stratégie, outils mis en œuvre, pratiques d'innovation, légis­ lation et positionnement stratégique. Ces thèmes ont été déclinés en 130 critères et 80 indicateurs de notation qui seront repris dans la pro­ chaine édition à paraître fin 2014 ou début 2015. « Nous espérons intégrer encore plus d'entreprises dans l'analyse », annonce le responsable.