L’Ademe publie une évaluation des disponibilités en biomasse forestière en France à l’horizon 2035. Cette étude a été menée avec l’IGN et l’institut FCBA. Elle fournit des données sur les volumes de bois exploitables dans le futur, en tenant compte des différents usages. Sa conclusion ? Le potentiel de la forêt française permet d’augmenter les prélèvements en bois de 20 millions de mètres cubes par an supplémentaires d’ici à 2035. Pour comparaison, le niveau de prélèvement actuel est de 66 millions de mètres cubes.L'Ademe a étudié deux scénarios. Dans le premier cas, les pratiques de gestion des forêts restent inchangées par rapport à aujourd'hui. Dans le deuxième cas, l'ambition est revue à la hausse : mise en gestion de nouvelles forêts privées, rattrapage de peuplement en retard d’éclaircie, etc. « En tenant compte de la préservation de l’équilibre des écosystèmes forestiers », rassure l'Ademe. « Dans les deux cas, les prélèvements restent largement inférieurs à l’accroissement biologique annuel de la forêt. Cette sylviculture permet en parallèle de renouveler les peuplements ainsi que d’adapter la forêt et la rendre moins vulnérable au changement climatique. »Dans le détail, 80% de la ressource supplémentaire concerne les essences feuillues. A l'inverse, les disponibilités des essences résineuses s'avèrent « très limitées ». Autre constat : les filières sont complémentaires. Ainsi, près de la moitié de la ressource supplémentaire disponible pour l’énergie et l’industrie « est conditionnée à la mobilisation du bois d’œuvre ». Enfin, l'étude estime que 60 % de la ressource supplémentaire mobilisable à l’horizon 2035 se trouve chez les propriétaires privés, et en particulier chez les propriétaires de moins de 25 hectares, le reste venant des communes forestières. TB