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BIODIVERSITÉ

La commune de Muttersholtz, championne française de la biodiversité

PUBLIÉ LE 30 OCTOBRE 2017
E.G
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La commune de Muttersholtz, championne française de la biodiversité
Dans le cadre du concours annuel organisé par l’UICN, la ville de Muttersholtz dans le Bas-Rhin a été désignée « capitale française de la biodiversité 2017 ». Rosny-sous-Bois en Seine-Saint-Denis et Strasbourg (Bas-Rhin) ont également été distinguées par l’organisme pour leur gestion de la biodiveristé. Le thème pour 2017 était « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité ».

Muttersholtz, commune du Bas-Rhin de 2.004 habitants a été nommée « Capitale française de la biodiversité » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour l’année 2017. Le concours lancé par l’organisme récompensait cette année, pour sa septième édition, les collectivités locales les plus engagées dans la préservation de la biodiversité sous le thème : « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité ». L’UICN explique avoir désigné Muttersholtz car il s’agit d’une commune « pionnière en matière d’éducation à la nature, elle conduit une politique de maîtrise foncière et de restauration de la trame verte et bleue sur son territoire rural, y compris par le maintien ou l’accueil d’activités économiques liées à la nature et au paysage (vergers et pressoir, génie écologique…) et l’écoconstruction ; sa Maison de la Nature en est une bonne illustration ». Cette ville a été reconnue Territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) en 2015. Le maire EELV de la ville, Patrick Barbier, estime qu’environ 180 emplois sont liés à la reconquête de la biodiversité. Dans le dossier fourni à l’UICN pour sa candidature, la commune de Muttersholtz indique avoir « souhaité mobiliser tous les outils disponibles pour intégrer son programme "Trame verte et bleue" dans son document d’urbanisme. Les spécificités de la commune : un important linéaire de cours d’eau, une zone prairiale inondable (classée Natura 2000) à l’ouest du ban et une zone de céréaliculture intensive à l’est. Les enjeux sont donc de préserver les réservoirs de biodiversité (zones humides et forêts) et de reconquérir des continuités écologiques ».

Ainsi, les zones humides et forêts urbaines et périurbaines sont inconstructibles, le remblai en zone agricole et naturelle est interdit, la constructibilité le long des cours d’eau a été reculée de 6 mètres, ou encore, des emplacements réservés ont été créés afin de « renforcer les continuités écologiques, notamment en zone céréalière ».

Rosny-sous-Bois et Strasbourg aussi récompensées 

D’autres villes ont été distinguées pour leur politique de préservation de la biodiversité. C’est le cas de la ville de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), également été récompensée par l’UICN, comme « meilleure ville moyenne pour la biodiversité 2017 », notamment pour son groupe scolaire des Boutours dont les bâtiments – en bois – sont éco-construits et comportent 80 % de matériaux biosourcés. Strasbourg (Bas-Rhin) a été désignée « meilleure grande ville pour la biodiversité », « pour son action globale en faveur de la biodiversité depuis les documents d’urbanisme et de planification, l’aménagement de friches industrielles en nouveaux parcs urbains ou encore la dynamique de végétalisation citoyenne de l’espace public qu’elle anime et soutient », explique l’UICN. Par ailleurs, la communauté de communes Val d’Ille-Aubigné (Ille-et-Vilaine) a été récompensée au titre de « meilleure intercommunalité pour la biodiversité 2017 ». Cette communauté de communes de plus de 34.300 habitants s’est distinguée par « son action de préservation et de restauration concrète de la trame verte et bleue sur son territoire par l’aménagement de passages à faune notamment et ses efforts en matière d’écoconstruction d’un équipement public », indique l’UICN.

Le développement des agences régionales de la biodiversité 

A noter que le 23 octobre dernier, le ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, le président délégué de Régions de France, François Bonneau et le président du conseil d’administration de l’AFB Philippe Martin notamment, étaient réunis autour de l’événement « Le pari des territoires pour la biodiversité : coup de projecteur sur les agences régionales de la biodiversité ». Ils ont insisté sur la mise en place d’agences régionales de la biodiversité (ARB). Philippe Martin estime qu’il s’agit d’une « une opportunité historique pour démontrer que l’action collective et la mise en commun des compétences et des réseaux vont nous permettre de relever trois défis majeurs : d’abord contribuer à stopper l’érosion de la biodiversité, une érosion qui s’accélère et fait peser un risque majeur pour notre société toute entière, ensuite envisager sa reconquête avec des projets ambitieux, pour lesquels l’innovation sera souvent la clef, enfin reconnecter l’homme à la nature (...) ». Le directeur général de l’AFB considère pour sa part que ces Agences régionales de la biodiversité vont « faciliter la dissémination d’expériences et de bonnes pratiques d’une région à l’autre et de la métropole aux outre-mer ».

L’AFB souligne sur son site que huit régions ont déjà entamé la création d’une ARB : Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie, PACA, Normandie, Ile-de-France, Bretagne et Nouvelle Aquitaine. La création de ces ARB n’est pas obligatoire, mais elle est encouragée dans le cadre de la loi pour la reconquête de la biodiversité du 8 août 2016.
Le toit végétal de la maison de laNature à Muttersholtz ©MarcBarra
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