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Climat-biodiversité : même méthode

Par Laurence Madoui. Publié le 18 février 2019.
Climat-biodiversité : même méthode
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Il semble acquis que la COP15 sur la biodiversité débouchera sur un accord. Ce qui n’est pas forcément réjouissant, au vu de la non-réalisation intégrale des objectifs d’Aïchi (accord de Nagoya, 2010). A 20 mois du sommet qu’accueillera Kunming (Chine, novembre 2020), la démarche appliquée en amont de la COP21 sur le climat est à réactiver : engagement préalable des Etats, implication des acteurs non-étatiques et réorientation de fonds privés, pour lesquels ont plaidé les experts réunis à l’Unesco, le 15 février, par l’agence de coopération technique Expertise France.

Zéro perte nette pour les écosystèmes en 2030 : ce pourrait être l’ambition que fixera en 2020 la 15e conférence des parties (COP15) à la convention sur la diversité biologique. Mais l’affichage devra cette fois aller de pair avec l’enrôlement concret de tous ceux dont l’activité impacte la biodiversité : Etats, entreprises, autorités locales, investisseurs. Des premiers sont attendues des « contributions déterminées au niveau national » et, des acteurs non-étatiques, des engagements semblables à ceux qu’avait agrégés l’Agenda des solutions, initié un an avant la 21e COP sur le climat de 2015. « Un objectif ambitieux doit être associé au "comment faire ?", pose Laurence Tubiana1, architecte majeure de l’Accord de Paris. Qu’est-ce qu’un projet minier compatible avec les objectifs d’Aïchi ? Chacun devra venir à la COP15 avec une feuille de route avançant des dates et des procédures précises. »

Interpeller les cœurs et les portefeuilles

Pour rééditer la mobilisation qui avait précédé la COP21, Pascal Canfin invite « les scientifiques, communautés autochtones, ONG à mettre la pression ». Une charge d’autant plus décisive que la convention sur la biodiversité – non signée par Washington - n’a pas le poids politique de celle sur le climat. Chez les acteurs publics et privés, il s’agit de « sortir du business as usual, poursuit le directeur général du WWF France2. Ce qui suppose des engagements sur la production de bœuf, de soja, d’huile de palme, de coton et de caoutchouc. Car la première cause de perte du vivant est la disparition des habitats, imputable en premier lieu au système alimentaire, devant l’artificialisation des sols. »

Comme à Paris, l’enjeu sera de mobiliser les fonds privés. « Entre l’argent public disponible3 et les besoins de financement, il y a un rapport de 1 à 10, constate Gilles Kleitz, directeur du département transition écologique naturelle de l’Agence française de développement. Il va falloir aller chercher dans l’économie 90 % des financements, pour investir dans la nature et recapitaliser en ressources naturelles la planète. »


Trois temps forts paveront le chemin vers la COP15 :

- La réunion plénière de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques à l’Unesco (Paris, 29 avril - 4 mai 2019), dont le rapport « lancera le signal d’alarme, à l’instar des publications du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat », selon Yann Wehrling. L’ambassadeur délégué à l’environnement insiste sur « l’interpellation des cœurs » qui actionnera le « déclic dans l’opinion publique ». Alertant au passage sur la disparition annoncée pour 2050 des grands singes – « qui ont 99 % de gènes communs avec l’homme ».

- Le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Marseille, 11 - 19 juin 2020), que le diplomate envisage comme une « répétition générale de la COP ».

- L’Assemblée générale des Nations-Unies (New-York, septembre 2020), où sont attendus de premiers éléments sur l’engagement des Etats.



1 : présidente et directrice exécutive de la Fondation européenne pour le climat
2 : qui travaille, avec le président d’Axa, à la définition d’une disposition législative, calquée sur l’article 173 de la loi de transition énergétique de 2015, imposant aux investisseurs institutionnels de rendre publique l’intégration du critère biodiversité à la conduite de leurs activités.
3 : Etats, banques de développement multilatérales et régionales
Pixabay / DR
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