L’observatoire national de la biodiversité (ONB) incorpore cinq nouveaux indicateurs aux 89 déjà existants pour mieux appréhender l’état de la biodiversité en France.
Comment mesurer la santé de nos cours d’eau ? Ou encore l’avancée dans notre société de l’intérêt que portent les citoyens à l’environnement ? Pour répondre à ces interrogations, l’ONB, publié par l’Agence française pour la biodiversité (AFB), recueille et diffuse un certain nombre d’indicateurs. Le nouvel ONB incorpore cinq nouveaux indicateurs.
Du nouveau pour les cours d’eau et les zones humides
Afin de mesurer le nombre ou encore l’état des rivières qualifiées de « sauvages » en France, l’ONB créé l’indicateur degré de naturalité des cours d’eau. Ce dernier illustre que seulement 8,4% des rivières françaises sont encore sauvages. Ces cours d’eau préservés sont pourtant indispensables pour garantir la continuité écologique et conserver la richesse de la biodiversité qui y trouve refuge. Un autre nouvel indicateur concerne les cours d’eau asséchés. 90 départements ont été touchés par le phénomène cet été. Un record depuis la création de l’observatoire. Par ailleurs, l’ONB vient de créer un indicateur pour les « zones humides ». Ces écosystèmes entre terre et eau, véritables refuges pour la faune et la flore, pâtissent de l’artificialisation et d’une trop grande méconnaissance du grand public. Faire découvrir ces milieux : mares, lagunes, étangs, prairies inondées est donc particulièrement important. Avec l’indicateur « nombre d’animations zones humides », l’ONB souhaite montrer que la connaissance de ces écosystèmes se démocratise.
Un indicateur pour les oiseaux voyageurs et…. la formation
Grues cendrées, grands cormorans, les oiseaux voyageurs sont toujours plus nombreux à venir hiverner en France : +77% en 30 ans. Des informations à retrouver sur l’indicateur « population d’oiseaux hivernants ». Enfin, un dernier indicateur porte désormais sur l’offre de formation sur la biodiversité. Une offre en augmentation de 2,9% (augmentation observée pour la période allant de 2008 à 2015) et +38% tous domaines ayant trait à l’environnement confondus.
Les activités de restauration d'une mare par les collégiens de Senonches (Eure-et-Loir), en 2017. Crédit : Sylvain Garbar / Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire / Antenne Eure-et-Loir
À lire également
Tous les articles BIODIVERSITÉ