Le Centre national de recherche scientifique (CNRS) et le Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte ont acté ce mardi 30 juin, la création d’un site d’étude en écologie globale sur l’archipel mahorais.
Le site d’étude en écologie globale créé par le CNRS et le CUFR sur l’archipel mahorais à Mayotte, a pour objectif de donner « une vision globale du socio-écosystème singulier de Mayotte », expliquent les centres de recherche dans un communiqué commun. Il s’agit ainsi d’évaluer « sa richesse, son fonctionnement et sa résilience face aux changements rapides du territoire, avec notamment l’apparition récente d’un volcan sous-marin, face aux risques météos-marins et sanitaires importants dans ce milieu insulaire », précisent le CNRS et le CUFR.
« Le lagon de Mayotte abrite le seul parc marin français avec une double barrière récifale, un phénomène géologique très rare. Des mangroves remarquables fournissent aux sociétés littorales des services, comme la protection des côtes, ainsi qu’un refuge et un réservoir de nourritures pour de nombreuses espèces », soulignent le CNRS et le CUFR. Plus de 1000 espèces végétales composent la biodiversité terrestre de ce lagon, de même que de nombreuses espèces animales telles que le Maki brun. Pendant quatre ans, les chercheurs vont étudier les socio-écosystèmes insulaires et côtiers pour comprendre leurs réponses aux pressions anthropiques et leur capacité d’adaptation. « Des travaux en modélisation mathématique permettront également d’étudier la dynamique de transmission des maladies épidémiques sur le territoire », est-il ajouté.
Vue en ULM de la mangrove de la baie de Bouéni à Mayotte. Entre le lagon et le littoral urbanisé et cultivé, la mangrove est soumise à une forte pression anthropique. © François FROMARD/ECOLAB/CNRS Photothèque
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