Issue de la rencontre de Corinne Versini, chimiste, et de Jörg Ackermann, chercheur du CNRS au centre interdisciplinaire de nanosciences de Marseille (Cinam), Genes'Ink s'est créée en octobre 2010. L'objectif de la start-up incubée par Impulse à Marseille : transformer en solution industrielle la technologie d'encres nanocomposites hybrides Nanohyba brevetée par son cofondateur. Composée de nanoparticules inorganiques (métal, oxyde métallique) sur lesquelles est greffée une couche organique de polymères, cette technologie hybride donne accès à des encres conductrices, semi-conductrices ou photovoltaïques aux applications multiples (cellules solaires souples, électronique imprimée, antennes RFID, etc.). « En fonction du polymère greffé sur le noyau métallique, nous pouvons créer une jonction PN au sein de la nanoparticule qui assure son caractère semi-conducteur ou photovoltaïque. Si le polymère est inactif, l'encre sera conductrice », précise Corinne Versini. Pour passer à la vitesse supérieure, Genes'Ink - qui produit actuellement près de 50 litres par mois d'encres - s'est allié à l'imprimeur Ardeje. Ensemble, ils comptent notamment créer en 2012 une nouvelle start-up dédiée à l'industrialisation de cellules solaires souples, esthétiques et à bas coût, capables d'accroître l'autonomie d'objets électroniques portables. Son projet labellisé récemment par quatre pôles de compétitivité (Cap énergie, Pégase, Tenerrdis et Via Meca) pourrait participer à lancer la filière des encres hybrides photovoltaïques en France. Il ne manque à la société que des financements complémentaires. Une levée de fonds est en cours