Avec la création de Surfact'Green, ce sont vingt ans de recherches au sein du laboratoire de chimie organique et supramoléculaire de l'École nationale supérieure de chimie de Rennes (ENSCR) qui sont mis à la portée des industriels. L'objet de toutes ces années d'études ? Des tensioactifs issus de ressources renouvelables, produits sans solvants nocifs pour l'environnement et biodégradables, alternatifs aux tensioactifs issus de la pétrochimie. « Cette unité a été créée pour développer des formulations avec des industriels des cosmétiques et des détergents. Elle devrait évoluer vers la création d'une société », explique Marie Dufauret, ingénieure chimiste spécialisée en formulation. L'unité peut fabriquer, selon les composés, entre quelques grammes et un kilogramme de tensioactif, suffisant pour des essais dans des produits cosmétiques. Les molécules sont issues de diverses matières premières végétales : des algues brunes (liminaires), dont sont extraits des mannuronates, des coproduits de la betterave à sucre, ou de fruits. Autant de saccharides qui fournissent la tête hydrophile du tensioactif, la partie hydrophobe étant extraite d'huile de colza ou de tournesol. « Une réaction d'estérification permet d'obtenir le tensioactif en associant les composés hydrophiles et hydrophobes », ajoute Marie Dufauret.