La chimie verte sort des laboratoires. Inventée par Félor, un fabricant breton de peintures pour l'industrie, la marine et le bâtiment, la peinture décorative d'intérieur Algo est composée à 98 %, de ressources naturelles, et notamment des algues. « Nous avons trouvé trois à quatre types d'algues capables d'être utilisées en peinture, avec des propriétés de support de la teinte, un bon pouvoir couvrant et opacifiant », décrit Lionel Bouillon, P-DG de Félor, qui a travaillé avec l'école de chimie de Rennes et Agrimer. Les algues, combinées avec des résines végétales à base d'huile de colza, et du dioxyde de titane, donnent une peinture dotée d'un rendement de 12 m²/litre, contre 8 à 10 m²/l pour les équivalents du marché. « Cette peinture n'émet quasiment pas de composés organiques volatils : 1 g/l, alors que l'Ecolabel accepte jusqu'à 30 g/l », souligne Lionel Bouillon. Dès 2013, la peinture sera à 100 % d'origine naturelle, grâce à des tensioactifs et des conservateurs développés par la start-up Surfact Green. Et une partie du dioxyde de titane sera remplacée par du calcaire issu de coquilles d'huîtres. En 2012, Félor produira 5 tonnes d'Algo, et 30 tonnes dès 2013. « De quoi peindre l'intérieur de 500 maisons », illustre Lionel Bouillon. En 2018, l'entreprise vise 540 tonnes. Elle cible le marché des particuliers, via des réseaux spécialisés (Biocoop, Kbane, etc.), les réseaux de distributeurs professionnels, et les prescripteurs du bâtiment.
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