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L'hôpital au chevet de l'efficacité énergétique

LA RÉDACTION, LE 10 DÉCEMBRE 2012
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La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a déclaré qu'elle comptait faire appel aux ressources du Grand emprunt, à hauteur de 6 milliards d'euros, pour financer des projets immobiliers dans le secteur hospitalier. Le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) a saisi la perche pour réclamer la création d'un « fonds de rénovation énergétique des hôpitaux » (Freh) alimenté par cet argent. C'est qu'il y a urgence : les hôpitaux figurent parmi les détenteurs de patrimoine bâti les plus énergivores. Le C2DS assène deux chiffres vertigineux : une consommation moyenne de 450 kWh/m2 (la classe G de l'étiquette énergie et neuf fois la RT 2012) et un besoin d'investissement de 30 milliards d'euros pour rénover quelque 100 millions de mètres carrés au sens du Grenelle de l'environnement. Véronique Molières, cofondatrice du C2DS, évoque un premier frein : « Les hôpitaux réalisent un chiffre d'affaires sur la base d'actes tarifés par la sécurité sociale. Ils ne sont pas maîtres de leurs budgets, et ceux-ci sont décidés d'une année sur l'autre. Difficile donc pour eux de lancer un plan d'investissement pluriannuel dont les effets se font sentir au bout de sept ou dix ans », expose-t-elle. Deuxième frein : la réglementation. Malgré la promesse pour 2011 d'un arrêté la transposant aux hôtels, hôpitaux et commerces, la RT 2012 exclut encore le secteur hospitalier. «  Une bonne chose, car en l'état, cette réduction est inopérable pour les hôpitaux disposant d'un plateau technique (bloc opératoire, stérilisation, etc.) », note le C2DS, qui milite pour soumettre le parc hospitalier à la norme, mais hors plateau technique. Faute de RT, les quelques initiatives du secteur s'accrochent à des labels  : HQE, THPE. C'est le cas du nouveau centre hospitalier d'Orléans, qui doit voir le jour dans trois ans. Sa construction, décidée en 2006 (donc à l'époque de la RT 2005), s'effectue dans le cadre d'une démarche HQE avec Inddigo comme assistant à maîtrise d'ouvrage, et s'est accrochée en cours de route au référentiel « HQE Bâtiments de santé » de 2008. « Nous ne voulions pas nous lancer dans un bâtiment qui serait obsolète à son  Nous ne voulions pas nous lancer dans un bâtiment qui serait obsolète à son ouverture  ouverture, raconte Artus Paty, directeur des travaux et de la maintenance de l'hôpital actuel. Nous visons une performance énergétique 20  % supérieure à la RT 2005. La RT 2012 nous paraît inatteignable, car un hôpital tourne 24 heures sur 24, jour et nuit. On oublie souvent que pour un patient fragile, en chemise de nuit, il ne faut pas une température de 19 °C, mais de 23 °C ! » L'actuel site, qui sera démoli, troquera ses modestes 600 kWh/m2/ an contre un ridicule 150 kWh. Avec des économies à la clé : « Si le nouvel hôpital se contentait de la RT 2005, et non pas d'être 20 % meilleur, nous y laisserions un million d'euros de facture énergétique supplémentaire chaque année », a calculé Artus Paty. Le nouveau site produira la moitié de son eau chaude sanitaire avec des panneaux solaires. Il sera raccordé au réseau de chaleur urbain alimenté à la biomasse, avec en prime des pompes à chaleur géothermiques. Les renouvelables sont aussi au programme dans les nouveaux hôpitaux de Metz, Angers, Marseille, et surtout Alès, où l'énergie fait l'objet d'un PPP avec Dalkia. Mais le gros du travail réside dans le bâti. Le centre hospitalier des Quatre-Villes, à Sèvres (92), a parié sur l'isolation par l'extérieur pour «  réduire ses dépenses énergétiques de moitié ». Les 4,2 millions d'euros de travaux comprennent aussi une végé-talisation des terrasses. Pour alléger les frais, il y a les certificats d'économies d'énergie (CEE). Le cabinet de conseil lillois Polver monte ainsi des dossiers propres aux actions à l'hôpital. En préalable à toute démarche de rénovation énergétique, il y a bien sûr le diagnostic. Les hôpitaux y viennent en particulier dans le cadre d'un projet de certification Iso 14  001, comme la clinique Pasteur de Toulouse. Ou dans le cadre d'un bilan carbone, comme au CHU de Lille. Mais ils peuvent s'y mettre aussi, à l'image du groupe Générale de santé, premier exploitant privé de cliniques avec 110 établissements, à l'occasion d'un audit financier.


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